Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
25 janvier 2019

Haroun : je rêve que je suis en train d'écrire mon billet du jour

Je rêve que je suis en train d’écrire mon billet du jour. Et ça tombe plutôt bien puisque j’avais une certaine flemme, depuis ce matin. Ça ne me réussit plus de sortir en semaine même si la soirée fut bonne et pleine de rires. Je suis allé voir et surtout écouter Haroun, l’humoriste que peu de gens connaissent et pourtant, la salle du Fémina était archi-comble, à tel point qu’une deuxième date est ouverte pour novembre prochain. Qui l’eût cru ? En tout cas, je ne connaissais que quelques extraits de son spectacle de stand-up et le peu que j’en avais entendu m’avait donné envie d’en (sa)voir plus et je n’ai pas été déçu.

Haroun fait partie de ses nouveaux humoristes qui osent tout même l’impensable. Dans ce panier de pinces sans rire, j’inclus Gaspard Proust que j’essaie de suivre depuis ses débuts ; Blanche Gardin (peut-être la plus délurée mais parce que la seule officiellement en dessous de la ceinture), Laura Laune, cette espèce d’ange blond qui ne dit que des horreurs et Haroun, désormais, pour lequel je ne déplore qu’une seule chose : sa diction pas toujours impeccable et c’est dommage car je pense qu’on a perdu environ 30% de compréhension de son spectacle, hier, le patron et moi. Oui parce que je suis sorti en semaine avec le patron.

Je suis en train de rêver que mon billet du jour s’écrit tout seul rien que par le plaisir que j’ai eu à entendre des choses qui m’ont fait jouir intellectuellement. Et qui ont fait jouir mes zygomatiques. On ne peut pas dire qu’on ne fait que rire, quand on est face à Haroun mais quand on rit, on rit franchement. Jaune pour certains pisses-froid qui ne savaient peut-être pas qui ils venaient voir mais moi, je me doutais bien que nombreux étaient ceux qui risquaient d’en prendre pour leur grade. Et ce fut un festival de vérités bien nues et bien assénées, de façon jamais vulgaire mais toujours en mode provocation. J’adore ça.

Les arabes (intégristes), leurs femmes (voilées), les nazis (désolés ne plus avoir de juifs en réserve), les catholiques (et leur petit Jésus qui ne peut plus marcher sur l’eau maintenant qu’il a les pieds troués), Marine le Pen (and Co), les dinosaures, les poulpes et les requins qu’il imite à la perfection (pour quelqu’un qui fait du stand-up, il a une certaine agilité de mouvement qui m’a sidéré) tout ça faisait un joyeux mélange de choses inattendues, bien balancées dans la gueule de ceux qui n’ont toujours pas compris qu’on peut rire de tout même des choses les plus dramatiques comme les attentats terroristes.

Je rêve que je suis presqu’à la fin de mon billet du jour. Il s’est écrit tout seul pendant que je me suis allongé sur le canapé pour me remettre de tant d’émotions joyeuses parce que dès demain, le stress du samedi va reprendre ses droits même si je pense qu’il n’en pas le. (Cette dernière phrase n’est pas tronquée, j’ai juste voulu éviter une répétition…) Une chose est certaine, ça fait du bien de sortir voir un mec comme Haroun, on a l’impression d’être vivant. Et si vous avez l’occasion et que vous n’avez peur de rien, allez-y, vous aussi. Courez-y les yeux fermés (pas trop non plus) mais les oreilles et l’esprit grand ouverts.

Publicité
Publicité
Commentaires
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 356
Archives
C'est écrit
Publicité