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13 janvier 2025

sempiternalisme

Hier, je parlais de néologisme et de néofrasisme et ce matin, je voudrais parler d’une autre notion, totalement nouvelle puisqu’elle date de novembre 2024. Il ne peut pas y avoir plus frais comme notion philosophique, surtout en ce moment où les températures matinales passent facilement sous le zéro pointé (du doigt ?) et donc, moi, curieux comme je suis, comme une chatte, quand je tombe sur un mot comme celui-ci, forcément, je saute dessus et je n’ai de repos que lorsque j’en ai appris suffisamment sur lui. Déjà, comme je pense avoir plutôt bien compris ce que ça veut dire, je vais vous décortiquer le mot en question. Foreverism est un mot anglais formé à partir de l’adverbe « forever » qui veut dire « pour toujours » (et à tout jamais) et on pourrait le traduire en français par « sempiternalisme. »

 

Mais qui a pu inventer un tel mot, une telle notion, un tel concept ? Ah, pour une fois, je n’y suis pour rien. Autant j’assume le néofrasisme, autant, personne peut hausser les épaules en pensant à moi en entendant ce mot « foreverism » (ou sempiternalisme.) Ça vient d’un livre de Grafton Tanner « Foreverism » ou « Quand le monde devient un jour sans fin » dans lequel l’auteur parle d’une tendance inédite qui est un dispositif à la fois économique et psychique, de recyclage du passé dans un éternel présent. Dit comme ça, c’est carrément plus clair. Comme j’en vois qui ouvrent des yeux grands comme des calots, je vais simplifier la chose : le foreverism, qui est avant tout une pratique commerciale répond à un besoin de nostalgie pour le public. À un besoin de stocker les souvenirs pour les faire revivre.

 

Mais en faisant ça, on est en droit de se poser une question, ne prend-on pas le risque de passer sous les fourches caudines ? Et aussi, on peut s’interroger sur le fait qu’en empêchant les choses de disparaître, le foreverism empêche certainement d’apprivoiser la perte et même la mort alors que ça devrait être un de nos buts les plus primaires, dans la vie. J’ai moi-même une grande propension à la nostalgie et même si je tombe facilement dans le stockage des souvenirs (photos, vidéos, écrits) pour ne pas prendre le risque de les perdre, je me dis que je n’ai pas forcément envie de revivre les choses indéfiniment, je me contente de penser au passé avec émotion, avec la conscience qu’il est vraiment parti et tant pis pour moi, je ne crois en aucune résurrection. En gros, voilà ce que je voulais dire à propos du sempiternalisme.

 

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12 janvier 2025

sous les fourches, Claudine

J’ai toujours beaucoup aimé l’écrivain Colette (je me refuse à la qualifier d’écrivaine car je pense qu’elle a parfaitement accepté le fait qu’il n’y ait pas de féminin à ce mot, en son temps – je m’avance peut-être mais je m’en fous) et si je me suis intéressé à elle, ce n’est pas grâce au collège ni au lycée mais parce que j’ai vu un film sur sa vie à la télévision alors que j’entrais dans ma vie adulte en étant venu habiter à Paris et à l’époque, j’ai tout lu. Tout ce qui pouvait me tomber sous la main et sous les yeux et ça a été un véritable régal, oui, oui. Et dans tous les personnages qu’elle a inventés, il y a bien sûr la célèbre Claudine (d’où le col du même nom qui était celui de la robe de Colette sur la couverture de son roman Claudine à l’école, en 1900 – on dit aussi « col Peter Pan ») pour ne citer qu’elle.

 

Quand j’ai lu la série des Claudine (Claude à l’école, Claudine à la plage, Claudine aux sports d’hiver, Claudine au cirque, Claudine tombe amoureuse et tant d’autres… Ah non, pardon, je confonds avec la série des Martine, désolé), je me suis vautré dedans en trouvant ça un peu culotté pour l’époque. Colette était une avant-gardiste. Et rien que son propre personnage mérite le détour. Un peu comme George Sand. D’ailleurs, ces deux femmes font un peu la paire. Bref, Claudine, ça se déguste comme un bonbon et même si ça a sans doute un peu vieilli, ça reste un sacré témoignage de l’époque. Mais ce matin, si je vous parle autant de Claudine, c’est parce que je voulais juste évoquer une expression qu’on n’utilise pas assez, à mon goût. Qui connaît « passer sous les fourches, Claudine » à part Colette et peut-être moi ?

 

Passer sous les fourches, Claudine, ça n’a aucun rapport avec « passer sous les fourches caudines » qui elle, signifie « vivre une situation désagréable » à cause d’une bataille qui s’est déroulée en 321 avant J.C. entre les armées romaines et les Samnites (rien à voir avec la marque Samsonite) et ces derniers ont humilié les romains et tout et tout. Alors que « passer sous les fourches, Claudine », ça ne signifie rien d’autres que de passer sous les fourches, Claudine. C’est une expression que j’ai inventée, hier soir et je voulais en faire part à tout le monde. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on peut inventer une expression. Des néologismes, n’importe qui peut en faire tout le temps, mais un néofrasisme, non. D’ailleurs, si « passer sous les fourches, Claudine » en est un, néofrasisme est un néologisme. De moi.

 

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11 janvier 2025

changer d’ostéo

Ah, enfin, oubliées les séances avec un ostéo obsédé par les manipulations rectales (j’ai toujours tenu bon : sans préliminaires, vous n’aurez jamais mon consentement et si vous insistez ou pire, si vous le faites malgré moi, je crée le hashtag « balance ton ostéo », na !), jeudi matin, j’ai fait ma première séance de travail chez un nouvel ostéo, à Bassens, à trente minutes de chez moi, depuis l’hyper-centre de Bordeaux. Bon, si je trouve que c’est vachement loin (quand on est habitué à tout faire à pied, forcément, trente minutes de voiture, c’est aller au bout du monde – presque comme si j’allais en terre inconnue.), franchement, ça valait la peine. Là, je me suis trouvé dans les mains d’un ostéothérapeute pas d’un simple ostéopathe. Mais pas que car pour être plus précis, je me suis remis dans les mains d’un ostéothérapeute tissulaire réflexe.

 

Je sais, c’est un peu barbare comme dénomination mais Patrice K. (je ne sais pas si j’ai le droit de citer son nom ni son vrai prénom) a été très pédagogue, très à l’écoute et très convaincant dans ses explications. L’entretien a duré plus d’une demi-heure, pour qu’il en sache plus sur moi et ensuite, j’ai eu droit à ses manipulations entre l’accu-pression et le pince-mi, pince-moi. Ce nouvel ostéo pratique la méthode Béchacq qui le fait travailler essentiellement sur les tissus mous : fascias, muscles, ligaments, tendons et sur tout le système énergétique. En gros, son champ d’action va traiter tout ce qui est sciatique, chiatique (surtout), lombalgique, torticolique, migraineux, digestif et autres ORL ou toute autre névralgie. Et j’aurais même pu ajouter des points de suspension et je me demande même pourquoi je ne l’ai pas fait. J’aurais pu.

 

Est-ce que ça va soulager durablement ma lombalgie chronique et mon aponévrosite plantaire ? D’après Patrice K., oui. Et c’est même mieux que ça puisque pour lui, en une seule séance, ça pourrait le faire. Et au pire, ça sera en trois séances maximum. OK, je prends le pari. En tout cas, je peux vous dire que malgré la fatigue due à la séance (fatigue normale), j’ai nettement moins mal dans le bas du dos depuis jeudi soir. Et j’ai également moins mal au pied gauche. Pourvu que ça dure. Comment il a fait, concrètement ? Il m’a appuyé tout en faisant une espèce de pincement sur une cinquantaine de points qui doivent être ceux d’acupuncture à quelques nuances près. Ce n’est pas toujours agréable et sur les points les plus sensibles, c’est douloureux en plus d’être désagréable. En tout cas, cette fois, il n’a pas été question de passer par la voie interne. Tant mieux.

 

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10 janvier 2025

deux ambulanciers à table

Avant-hier, avec le président, nous sommes retournés à l’hôpital pour faire la visite trimestrielle afin de faire le point post-opératoire. Et comme il devait passer un scanner en fin de matinée avant de revoir le chirurgien, l’après-midi, nous avons déjeuné à la cafétéria du bâtiment Magellan. Le président a pris une part de quiche aux épinards et à la ricotta ainsi qu’une part de galette des rois à la frangipane (ne me dites pas que Jean-Marie Le Pen est re-mort hier, ça va, hein, maintenant) et moi, deux sandwiches car un seul ne me suffit pas et pendant cette collation, j’ai pris beaucoup de plaisir à observer les autres clients de cet endroit qui n’a rien de gastronomique mais qui n’est pas plus désagréable que ça, pour autant. Et je peux vous dire que je me suis autant régalé des yeux que des papilles, sinon plus.

 

Par exemple, ces tablées de jeunes médecins, d’internes et d’étudiants qui viennent ici pour faire une pause apparemment bienvenue et qui parlent de certains patients d’une façon très détachée, très clinique, pour eux, toute pathologie, tout effet secondaire, toute réaction post-opératoire est quasiment normale. Ils en rient même, parfois. Je peux les comprendre car je pense qu’on peut vraiment rire de tout. Il y a eu aussi un homme vraiment très, très, très gros. Le pauvre, il devait se déplacer avec des béquilles. Et son ventre dépassait tellement de son t-shirt… Il m’a fait de la peine car ça ne doit pas être simple tous les jours. Et il y a eu ces deux ambulanciers, un homme et une femme. Lui, une probable cinquantaine et elle, plus jeune, peut-être une trentaine d’années. Deux collègues, la pause repas.

 

Elle, une jeune femme un peu, non, très forte, elle aussi. Elle a mangé un sandwich, elle aussi (sauf que moi, j’en ai mangé deux.) Mais lui, cet homme qui paraissait un peu fatigué, ce qui m’a intrigué et plu, c’est qu’il a mangé une salade qu’il avait apportée dans une boîte hermétique en verre. Et il continué avec une pomme qu’il a pelée calmement et il a mis les déchets du fruit dans la boîte en verre qui était vide après qu’il ait terminé son plat froid. Et il a épluché une clémentine et il a fini par un yaourt qui semblait nature. Et il est allé se chercher un café à la caisse tout en achetant l’Auto Journal. Comment vous dire ? Cet homme m’a fasciné. Il y avait quelque chose de tellement sain dans son déjeuner. Et il semblait pourtant si fatigué. Je me suis demandé quelle était sa vie, sa vie personnelle, sa vie privée.

 

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9 janvier 2025

ma mère me disait

Ma mère me disait « si mes cheveux sont blancs et sur mon front, tu vois marqué le temps, tu m’as donné ces rides mon enfant… » Évidemment, avec le recul, les paroles de cette chanson de 1969 ne sont peut-être plus tout à fait politiquement correctes au temps des enfants devenus rois dans l’empire un peu je-m’en-foutisme de leurs parents. Et si c’est vrai que c’est probablement malvenu qu’une mère dise à son enfant que si elle a des rides et des cheveux blancs, c’est surtout à cause de lui mais ça ne partait pas d’un mauvais sentiment. Et puis, autres temps, autres mœurs. Et puis, ma foi, sans penser que c’était mieux avant, ce n’était pas plus mal non plus. Et c’était un temps où il n’y avait pas trop d’extrêmes, dans notre pays. Alors quelque part, oui, c’était quand même un peu mieux avant. N’en déplaise à certains.

 

Ma mère me disait « mes yeux se font plus gris. À chaque nuit où je n’ai pas dormi, j’ai tant veillé quand vous étiez petits… » Cette chanson que j’ai aussi connu par Dalida, probablement bien après la date de sortie et pourtant, je suis quasiment sûr et certain que la jolie mélodie de cette ballade nostalgique était dans un coin de ma tête car en l’entendant, notamment hier matin, elle m’est revenue en pleine figure avec une espèce de plaisir assez indéfinissable. Ma mère me disait « tu crois cueillir la fleur d’éternité mais dans ta main, elle meurt et tant de choses sont mortes dans mon cœur… » Bien sûr, ce n’est pas une chanson à boire, ce n’est pas une chanson de mariage ni d’enterrement de vie de jeune fille. C’est un petit moment de douceur même si les paroles sont un peu violentes, je le reconnais assez.

 

Ma mère me disait, il te restera l’amour. Il faut donner sans attendre en retour, tout ton amour, tu l’apprendras un jour… » Et puis, avant-hier, alors que je m’apprêtais à passer le reste de ma journée à écouter, à regarder les hommages aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher, quand j’ai vu que Jean-Marie Le Pen, même mort, prenait toute la place, vous le savez déjà, j’ai été marri. Et plus encore quand hier matin, j’ai appris le décès de Gilles Dreu, ça m’a peiné. Comme quoi, je le reconnais, je choisis mes morts. Je choisis mes peines. Qui connaît encore Gilles Dreu, ce moustachu à la voix chaude ? Peu importe si nous sommes peu nombreux. Et je sais que l’alouette, alouette, elle aussi a du chagrin, pauvre petite bête qui était son amie. « J’ai vu ce matin en m’éveillant, mon premier cheveu blanc. »

 

https://www.youtube.com/watch?v=tJWp2Rv9Onw&ab_channel=GillesDreu-Topic

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8 janvier 2025

quelqu’un reveut de la galette ?

Il y a vraiment des coïncidences un peu malheureuses. En effet, alors qu’hier, la France a commémoré le dixième anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher (sans oublier les victimes isolées), Jean-Marie Le Pen a trouvé intelligent de mourir précisément ce jour-là. Il aurait pu attendre un peu, 24 heures ou plus. Ou mourir plus tôt mais non, il a réussi à tirer la couverture du linceul et du capiton à lui. Décidément, jusqu’au jour de sa mort, il n’aura eu aucune élégance. Comment ? Je vais me faire massacrer par les radicaux de l’extrême droite ? Ah ouiiiii, je veux finir en martyr. Je veux que lors de mes funérailles nationales, on dise de moi que je suis mort pour la France. Mort pour la liberté d’expression et mort contre les extrémismes de tout bord.

 

J’avoue que la nouvelle de la mort du père de Marine Le Pen et du tonton par alliance affective de Jordan Bardella ne m’a pas fait grand-chose. À part ce que je viens de dire dans le premier paragraphe. Sinon, je m’en fous. Le Pen est mort ? Et alors ? Mais ça fait me poser quelques questions que je juge pertinentes : Marine Le Pen n’était pas auprès de lui vu qu’elle faisait une escale technique en revenant de Mayotte. Fille indigne ou stratège géniale ? Marine Le Pen peut-être espérer un hommage national ? Moi, je dis non mais est-ce que mon avis compte ? Et enfin, la dernière question qui m’est venue à l’esprit quand j’ai appris la nouvelle : quelqu’un reveut de la galette ? Qui passe sous la table pour désigner qui aura telle part ? Les enfants aiment bien ça.

 

Oui, les enfants aiment bien ça, passer sous la table, le jour où on tire les rois. Moi, j’ai aimé ça, quand j’étais petit. Mais je n’aurais pas aimé passer sous la table de Jean-Marie Le Pen. Ni sous celle de Marc Dutroux. Mais chacun ses goûts. Et chacun ses dégoûts. Et chacun ses égouts. Bref, le patriarche des Le Pen est parti rejoindre… Ah mais oui, au fait, où est-il parti ? Au paradis des chrétiens ? Au Jannah (au plus haut des cieux) ? Au jardin d’Éden ? Au purgatoire ? En enfer ? Nul ne le sait et nul ne le saura jamais. Sauf que moi, je peux le dire, ce matin, le purgatoire et l’enfer, ce ne sont que des détails de l’histoire religieuse. Vous êtes sûrs que personne ne reveut de la galette ? C’est moi qui régale, c’est encore jour de fête, ce matin. Tirer les rois au lieu de les décapiter, oui.

 

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7 janvier 2025

amour incompris

Mais bordel, comment tu as fait pour avoir envie de moi, hein ? Tu as vu comment je suis foutu ? Tu n’as vraiment aucun goût, tu me sidères. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment tu as fait pour succomber aux charmes que je n’ai pas. Tomber amoureux, c’est facile avec quelqu’un de canon mais moi, franchement. Que tu aies pu vouloir être avec moi, que tu aies pu avoir envie de moi, je crois que je ne comprendrai jamais et je me demande pourquoi je me suis laissé faire car en me laissant faire, j’ai donné du crédit à tes désirs complètement anormaux. Tu aurais mieux fait de tomber amoureux d’un mec qui en valait la peine. Je ne sais pas, moi, un mec beau et intelligent comme Lambert Wilson ou un mec cultivé comme… Comme Stéphane Bern ou comme Raphaël Enthoven, par exemple.

 

Ou même Raphaël Glucksmann, oui, aussi. Ou même un mec talentueux comme Slimane mais non, toi, c’est sur moi que tu as jeté ton dévolu. Comme s’il n’y avait personne d’autre sur le marché. Comme si tu n’avais pas eu d’autre choix. C’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est comme si tu étais à découvert au niveau des sentiments et que tu avais décidé de te renflouer en prenant le premier venu. Tu aurais dû me dire que je n’étais que du remplissage, pour toi. Parce que moi, au début, je me suis dit que bon, ça me faisait plaisir mais maintenant, avec le temps, avec ce temps qui va et à travers lequel tout s’en va, j’ai bien compris que je n’étais pas fait pour toi. Et, par conséquent, que toi, tu n’étais pas pour moi, non plus. Ceci expliquant cela. Parce que nous n’allons vraiment pas ensemble, non.

 

Nous n’aimons pas du tout les mêmes choses, nous n’avons pas du tout les mêmes envies ou, quand ça peut nous arriver d’avoir envie de la même chose, ce n’est jamais au même moment. Tu dis que tu m’aimes et tu dis que tu aimerais qu’on fasse l’amour plus souvent mais moi, je ne veux pas être une rustine, je ne veux pas que tu te forces pour moi, je n’en vaux pas la peine puisque je suis à l’opposé de ce que tu dois aimer, au fond de toi. Le fond de toi, on en parle ou on change de sujet ? On change de sujet. Je ne te comprends pas. Je crois même que je n’ai jamais pu te comprendre. Et je ne te comprendrai jamais. Tu ferais mieux de chercher quelqu’un d’autre. Et même de me quitter avant d’avoir trouvé quelqu’un d’autre. C’est la meilleure chose qui pourrait t’arriver. Et à moi aussi. Être libéré de cet amour inepte et inutile.

 

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6 janvier 2025

excédemment gentil

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je voudrais présenter des vœux sincères et gentils. Sincèrement gentils. Gentiment sincères. Parce que quand ça me prend, je suis capable d’être tout amour. De n’être qu’amour et bienveillance. Et je voudrais commencer à souhaiter une bonne année à tous ceux qui ne peuvent s’empêcher de mettre le haut-parleur à leur téléphone quand ils appellent des proches ou pour voir des vidéos insignifiantes (j’avoue, je juge sans savoir) ou pour écouter de la musique dont on n’entend que le bruit des basses et des rythmiques. Je leur souhaite une bonne année et surtout d’avoir un jour l’occasion d’être importunés quand ils veulent lire un bouquin et que ça leur sera impossible. Pas à cause du bruit environnant, non. Impossible car ils n’ouvriront jamais un livre.

 

Je voudrais aussi souhaiter une bonne santé à tous ceux qui écoutent la musique si forte, malgré leurs écouteurs, qu’on en entend des bribes qui ne sont pas forcément des plus agréables. Je leur souhaite d’avoir une bonne mutuelle qui sera capable de leur rembourser le reste-à-charge quand ils devront être appareillés. Mes meilleurs vœux aussi à tous ceux qui ne peuvent s’empêcher de déjeuner ou de dîner au restaurant, en tête-à-tête ou en groupe, sans leur téléphone. Soit pour le consulter à chaque notification (qu’ils espèrent de tout leur cœur pour échapper à ce moment de solitude à deux ou à plusieurs) soit pour répondre afin de dire qu’ils sont au restaurant. Et à tous ceux qui prennent tous les entrées, plats et desserts qu’on leur sert afin d’immortaliser ce qu’ils vont manger. Même un steak-frites.

 

Je souhaite une excellente année à tous ceux qui viennent au cinéma avec leur sandwich, leur salade ou pire, leur paquet de pop-corn. Je leur souhaite d’avoir des bonnes aigreurs d’estomac à ne pas manger correctement. Et de manquer de s’étouffer avec un grain de maïs soufflé. Ouais, je suis comme ça, ce matin. J’espère que 2025 sera une merveilleuse année pour tous les cheminots, les contrôleurs aériens, les postiers et les enseignants. En espérant qu’un jour, ils subiront des retards importants, des vols annulés, des colis ou du courrier important non distribué et je souhaite les meilleures chutes possibles pour tous les utilisateurs de trottinettes, de planches à roulettes et de vélo surtout quand ils sont sur des trottoirs et qu’ils s’impatientent quand des piétons les gênent. Qu’est-ce qu’ils font là, aussi, eux ?

 

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5 janvier 2025

qu’est-ce qu’on t’apporte ?

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, non, tu penses bien et d’ailleurs, ça tombe bien que tu nous appelles, qu’est-ce que tu veux qu’on apporte ? Oh, eh bien, rien, bien sûr. Non, non, j’ai tout prévu. Allez, dis-nous si tu préfères des fleurs ou du vin ou du champagne ou des chocolats ou autre chose, ne nous laisse pas dans l’embarras. Non, je vous assure, vous n’avez pas besoin d’apporter quoi que ce soit. Bon, tu es sûr ? OK, alors, si vous insistez, venez avec une bouteille de vin, d’accord. Et si vous prenez des fleurs avec, attention, je n’ai pas de petit vase, hein ? Et pour les chocolats, je vous rappelle que je n’aime que les noirs pas ceux au lait ni les blancs. Quant au champagne, on aime bien le Cheminon mais je ne sais pas si vous allez en trouver.

 

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, tu penses bien et d’ailleurs, ça tombe bien, on était justement en train de se demander ce qu’on pourrait t’apporter. Oh ne vous prenez pas la tête, j’ai tout prévu, de l’apéritif au dessert, j’ai tout prévu. Oh quand même, on ne va pas venir comme ça, se mettre les pieds sous la table et partir sans aucun cadeau, ça ne se fait pas. Mais tu sais, je n’ai besoin de rien, alors, encore une fois, ne vous prenez pas la tête. Et ça va, depuis le départ de ton fils ? C’est difficile mais je vais y arriver, ne vous en faites pas. Ça te dirait d’adopter un chien ? Ou un enfant ? Ou les deux ? Non, ne t’en fais pas mais si vous me trouvez un enfant, ne le prenez pas trop jeune et si possible, qu’il soit plutôt beau et intelligent, d’accord ?

 

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, tu penses bien et d’ailleurs, j’étais en train de me dire qu’on pourrait essayer de te trouver quelque chose d’un peu plus original qu’une bouteille de vin ou de champagne ou que des fleurs et des chocolats. Ah, si vous voulez vraiment être originaux, bon courage à vous car je vous rappelle que je n’aime pas trop les surprises, je suis assez difficile, vous le savez. Oui, c’est pour ça qu’on galère à trouver une idée. Quelque chose qui te plaise. Laissez tomber, mon plaisir, c’est de vous voir, c’est de vous recevoir, pas que vous m’offriez un cadeau. Bon, si on ne trouve rien, ne sois pas fâché, d’accord ? Vous savez quoi, je vous propose une idée, tu ne me dis pas votre décision mais vous pourriez apporter les mains vides.

 

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4 janvier 2025

la galette, c’est déjà fini

Je ne comprends pas qu’on trouve encore des galettes et des brioches des rois dans les boulangeries-pâtisseries et dans les supermarchés car on devrait déjà être en train de proposer des crêpes et même les chocolats de Pâques, on est quand même le 4 janvier, merde. Les galettes et les brioches, on en voit depuis le début du mois de décembre alors ça suffit, maintenant. Et même si je n’en ai pas mangé une, ni une part, ni une bouchée, j’en ai déjà une indigestion mentale. Ça tombe bien parce que j’ai quand même eu trois fois la fève sans en manger, ni à la frangipane, ni en simple couronne briochée, alors imaginez si je me mettais à en déguster une, maintenant, à deux jours de l’Épiphanie. Non, ça ne serait vraiment pas raisonnable. Surtout que dès qu’il y aura les nids de Pâques, à partir du début du mois de février, j’espère…

 

C’est vrai, ça, on vit dans une époque où il faut tout à tout le monde tout de suite. J’en veux pour preuve les commandes que les gens passent par Internet et qu’ils veulent au plus tard le lendemain alors qu’ils sont légion à ne pas aller chercher leur colis qu’on retrouve dans des ventes à l’aveugle. J’en veux pour preuve tous les journaleux qui ne font plus que de la science-fiction au lieu de faire de l’investigation et du commentaire argumenté et qui veulent connaître les membres d’un nouveau gouvernement avant même que les négociations soient closes. Tout comme les résultats des élections. Et comme le contenu des allocutions présidentielles. Tout avant l’heure. Mais c’est oublier qu’avant l’heure, ce n’est pas l’heure et après l’heure, ce n’est plus l’heure. L’exactitude est la politesse des rois dont on coupe la tête en France.

 

Ce n’est pas qu’un mal français puisqu’il est mondial. Et il en est de même pour tout. J’ai déjà eu l’occasion de me plaindre de voir les premières décorations de Noël dans les rues de Bordeaux dès le début du mois d’octobre et même si elles ne sont pas allumées avant fin novembre, il n’empêche que zut, à la fin, non ? Alors je le dis et je le redis, ce matin, ras-la-casquette des galettes et des brioches des rois, on n’en peut déjà plus. Sans oublier qu’on trouve tout et n’importe quoi en termes de qualité dans ces produits comme dans tous les autres. Que voulez-vous, c’est ainsi que les hommes vivent, désormais. Et on est bien loin de la chanson de Léo Ferré, hélas. Dans toutes ces courses contre des montres qui n’existent pas vraiment, y a-t-il encore une place pour la poésie ? Malheureusement, je crains bien que non.

 

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