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21 avril 2014

le lundi au soleil

Ce matin : je me lève mais je ne t'ai pas bousculé. Tu ne t'es pas réveillé et je suis allé prendre mon petit déjeuner, tout seul, comme d'habitude. Ce n'est pas un reproche, c'est parce que j'aime bien ça, prendre mon petit déjeuner tout seul. Comme ça. Sans contraintes. Ce n'est pas le moment où je me sens ni le plus loquace ni le plus apte à être à l'écoute des autres. Et en plus, souvent, je vois flou parce que je sors de mon sommeil, normal, puisque je me réveille.

Ensuite, j'ai regardé ma montre, il était huit heures et quart et je m'apprêtais à prendre ma douche pour aller m'habiller et me préparer pour aller faire mes courses du lundi mais en regardant dehors, vu l'inhabituel calme dans la rue et sur le quai du tramway, que jamais, au grand jamais je n'appellerais Désir, j'ai réalisé que ce matin était un jour férié. Alors, j'ai regardé le ciel, par-dessus les toits, si bleu, si calme, lui aussi. Et j'ai dépensé un peu de mon temps à rester là, sans mots dire, calmement moi aussi, pour une fois, tel un chat à sa fenêtre.

Et quand tu m'as rejoint, un peu dans les vapes de ton propre réveil, j'ai de nouveau regardé ma montre, il était déjà neuf heures et nous nous sommes embrassés tendrement comme beaucoup de gens et le lundi au soleil, c'est une chose qu'on disait qu'on n'aurait jamais alors que ce n'était même pas vrai puisque ce lundi est justement un lundi au soleil. Comme quoi, les chansons, c'est comme les hommes politiques, elles ne disent pas toujours la vérité.

C’est à ce moment très précis que la pendule de l'entrée s'est arrêtée sur midi et j'ai compris que dans la vie, ça s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens et chabada bada, chabada bada (normalement, ici, j'esquisse une chorégraphie bien enlevée mais avec ces blogs, ce qui est con, c'est qu'il n'y a pas l'image) et mes manches étant trop longues, comme d'habitude, je remonte mes bras, comme d'habituuuuuuude.

De toute façon, même si tu revenais, je crois bien que rien n'y ferait, notre amour est mort à jamais, alors, je veux bien qu'on baise encore un peu pour que nos corps exultent mais surtout, ne me demande pas d'y mettre des sentiments. Le septième ciel est forcément au-dessus de toi. Largement au-dessus de toi. Et moi, je suis largement au-dessus de tout ça. Comme un chanteur malheureux que l’on n’écoute plus. Comme un mal aimé que je suis. Mais ça va changer. Parce que comme toujours, ça s’en va et ça revient.

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Commentaires
L
est ce un pot pourri ou un moment de la vie pourri???<br /> <br /> on ne le saura jamais
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P
Dommage, j'aurais bien aimé avoir un aperçu de la chorégraphie...
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