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15 juin 2013

comme un gigot de sept heures

La recette du gigot de sept heures, c’est somme toute plutôt enfantin. Il suffit de prendre un gigot que l’on fait revenir (après l’avoir laissé partir ?) dans un mélange de beurre et d’huile. Oui, on coupe le beurre avec de l’huile pour que ça fasse moins gras. Une fois qu’il est doré, on jette la graisse brûlée et non pas l’inverse. Parce que s’il est brûlé, vous pouvez toujours jeter la graisse dorée mais ça ne sera pas aussi bon que dans l’autre sens. À moins de faire des tartines avec la graisse dorée. Finalement, il suffit d’y mettre un peu de sucre et on peut faire croire que c’est du miel et donc, que c’est bon pour la santé. Mais il vaut mieux prendre du pain complet, alors. Pour les fibres. 

Pendant ce temps, revenons à notre gigot de mouton. Je préfère l’agneau mais la transition était moins pertinente. Alors, revenons à notre gigot de mouton et laissons-le tranquille le temps de faire revenir (après les avoir laissées partir ?) une bonne quinzaine d’échalotes épluchées, une tête d’ail tout aussi épluchée, un oignon épluché (oui, lui itou, il n’y a pas de raison que non pour l’oignon mais en plus, lui, on le coupe en morceaux) et on laisse tout ça prendre un peu de couleur. Je ne recommence pas mon histoire de doré et de brûlé, ça ferait un peu trop répétition. 

Dernière étape, et ce n’est pas la plus rapide, on remplace l’ail, les échalotes et les morceaux d’oignon de la cocotte par le gigot préalablement réservé (c’est toujours mieux qu’un gigot en terrain conquis) et on le flambe (comme au casino mais avec du cognac pas avec de l’argent liquide.) Ensuite, on remet l’ail, les échalotes et les morceaux d’oignon et on ajoute même des carottes coupées en rondelles, du céleri branche en petits tronçons, du vin blanc, du thym, du laurier et du fond de veau. On fait cuire au four à 120° pendant sept heures et ensuite, on le déguste presque à la cuiller. C’est un peu long mais c’est très bon. Si vous aimez la viande fondante. 

Eh bien, visiter Rome en sept heures, c’est à peu près la même recette à quelques variantes près. Vous prenez trois touristes français qui ont une dernière nuit à passer à côté de l’aéroport de Fiumicino, à Ostia et qui ne s’y plaisent pas plus que ça et qui décident de prendre le train de banlieue et d’aller faire Rome (deux n’y sont jamais allés auparavant) en une après-midi et éventuellement un peu de la soirée. Vous les faites partir vers 15h30 avant de les faire voyager dans un train et un métro assez moches et vous les laissez dorer dans les principaux sites, le temps de se faire une (bonne) impression et de leur donner l’envie d’y revenir. 

Le Colisée, le Forum romain, l’arc de Constantin, le monument à Vittorio Emmanuele, la fontaine de Trevi, l’église de St Louis des Français, la piazza Navona et le Capitole et ainsi, vous saurez tout sur Rome en sept heures. Avant de revenir à l’hôtel d’Ostia, un petit dîner dans une gargote, pour une fois, la première venue a fait l’affaire et hop, à 23h, tout le monde au lit avec des images plein les yeux. Vous dégustez à la cuiller et vous faites des beaux rêves à moins que les aiguilleurs du ciel qui pourraient faire grève, pour une fois, ne vous empêchent de bien dormir avant votre vol du retour pour le lendemain matin. Comme quoi, le beurre et l’huile, ensemble, finalement, c’est quand même assez indigeste avant la nuit. 

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