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24 septembre 2023

il faut que l’on se voie

Oui, absolument, il faut que l’on se voie. Et oui, vraiment, le verbe voir, dans la phrase précédente, doit se conjuguer au subjonctif et comme son nom l’indique exprime quelque chose de subjectif, a contrario de l’indicatif qui lui, comme son nom l’indique, est justement là pour indiquer. Le premier est de l’ordre des émotions et le second, de la réalité. Il faut (ou il faudrait) que l’on se voie n’a rien à voir avec je te vois. Et dans les deux cas, il y a une orthographe de conjugaison différente. Et je pense qu’il serait souhaitable qu’on revienne (subjonctif) au bon usage des bons modes de concordance des temps. Alors, là, ce matin, j’ai un petit coup de gueule à pousser : « Arrrrrrrgnnnnnhhhh ! Je suis en colère. »  Et là, c’est un fait réel, j’ai donc utilisé l’indicatif. Sauf dans l’onomatopée, bien entendu.

Et moi, j’aime que les gens s’expriment le mieux possible même si je ne suis pas exempt de faire aussi des fautes quand j’écris ou quand je parle. Je n’ai jamais prétendu tout savoir. À la différence de certains journaleux dont un en particulier. L’autre matin, sur Europe 1, j’ai entendu Pascal Praud dans son émission : « Les auditeurs ont la parole du moment qu’ils pensent comme moi sinon, je ne les prends pas à l’antenne. » Pour faire plus court, cette émission peut être citée par l’initiale de chacun des mots que son nom comprend : LAOLPDMQIPCMSJNLPPALA. OK, ce n’est pas très facile à prononcer mais on n’est pas obligés d’en parler. Sauf ce matin. Après, je ne le referai plus. Ou ce serait bien que je ne le refasse plus. Vous avez vu, un coup, l’indicatif et le coup suivant, un subjonctif.

Là où je voulais en venir, c’est qu’à un moment, Pascal Praud (ou Pascal Amateur ?) a parlé des erreurs que font les gens en n’utilisant pas, en utilisant mal ou en écorchant le mode subjonctif. Bien sûr, avec toutes les certitudes dont il est capable et qu’il est capable de nous asséner, il a critiqué ceux qui font ce genre de fautes à l’écrit. Et lui, maintenant, quand il doit écrire : « Il faut que l’on se voie » à quelqu’un, surtout par SMS, il fait exprès de faire la faute : « Il faut que l’on se voit. » car il  pense (il l’a vraiment dit à l’antenne d’Europe 1) qu’il préfère faire la faute volontairement parce que s’il écrit bien la phrase avec le verbe bien conjugué, on va croire qu’il a fait une faute et ça, ça le dérange. Alors, monsieur Praud, c’est avec des raisonnements comme celui-ci qu’on nivelle tout par le  bas.

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