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23 septembre 2023

aujourd'hui, c'est l'automne

Aujourd’hui, c’est l’automne et je pleure souvent. Aujourd’hui, c’est l’automne, qu’il est loin le printemps. Dans le parc où frissonnent les feuilles au vent mauvais, sa robe tourbillonne puis elle disparaît… Moi, c’est vrai, j’aime particulièrement le premier jour de l’automne. Et j’ai même envie de dire : enfin, il est là. Parce que je suis né à la fin de cette saison de transition, je pense que ça me convient parfaitement. Je m’y retrouve. Je m’y sens bien. Et j’aime penser à cette fin d’été où on peut espérer que toute canicule est enfin terminée. Je n’aime pas la chaleur. Je n’aime plus la chaleur. En tant que thermophobe qui se respecte, j’ai hâte de me dire « Brrr, il fait froid mais combien je préfère ça aux chaleurs insupportables. » Et c’est tellement plus facile de se couvrir que l’inverse. Se blottir dans un pull…

Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens et je pleure. Et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte. Combien sont-ils ceux qui ont chanté le printemps ou l’été avec le soleil dans les mots ? Combien sont-ils ceux qui ont chanté l’automne avec bien plus d’émotion. De sensibilité. Et c’est sans doute à mon côté mélancolique que ça semble me parler si intimement, quand on évoque l’automne. Et non, je n’ai rien contre les jours gris, ternes et courts. Bien sûr, qu’un ciel bleu me fait plaisir mais un ciel lourd et bas aussi. Et cette saison est propice à une certaine introspection. Cette saison sonne le glas des fruits et légumes de toutes les couleurs, et alors ?  

Il automne, à pas furtifs, il automne à pas feutrés, il automne à pas craquants sous un ciel pourpre et doré. Sur les jardins dénudés se reflètent en transparence les brumes d'automne rouillées, rouillées… Il automne des sanglots longs sous un ciel gris délavé… C’est sans doute cette chanson-là qui me touche le plus, celle de Barbara, Il automne. Elle a eu le génie de transformer la rousse saison en verbe. Et j’avoue que je suis jaloux de cette trouvaille d’écriture mais comme c’est Barbara, justement, tout va bien. Et quand c’est Verlaine aussi. Pour le premier paragraphe, ce n’était pas vraiment une chanson sur l’automne mais comme il en est question dans l’extrait que je vous ai publié… Alain Barrière. Chaque année, le jour de l’équinoxe, j’ai ces paroles dans la tête. Un jour par an. Et c’est justement aujourd’hui.

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