la liste de Noël (2)

Alors, et moi, qu’est-ce que je pourrais demander pour Noël ? Pas au Père Noël puisqu’il n’existe qu’à Dourdan mais pour Noël. Alors, je pourrais demander que les députés débattent au lieu de se battre. Mais c’est un vœu pieu. Tout le monde sait que désormais, dans l’hémicycle, ça sera comme dans la rue, comme dans les transports en commun et comme partout, ce sera la violence qui sera reine. Qui sera dictatrice. Mais pour rester dans ce domaine-là, pour Noël, il y a quelque chose qui me ferait énormément plaisir : que Mathilde Panot aille chez une esthéticienne. Peut-être que ça pourrait me permettre de commencer à la trouver aimable. Non, de la trouver tout court, ça suffira. On ne va pas non plus viser la lune avec elle. On va rester au niveau le plus bas, je le crains. Attention, je n’ai pas parlé de caniveau, moi.

Pour Noël, j’aimerais qu’on écoute Françoise Hardy et que notre président, Macron, ait enfin le courage de s’attaquer à la fin de vie en oubliant ses probables hésitations personnelles. Une majorité de français serait pour une loi dans le sens de l’euthanasie, pourquoi ce serait les politiques qui coinceraient, cette fois. C’est le monde à l’envers. Remarquez, il est déjà bien sens dessus dessous, le monde, non ? Et non, il n’y a pas de trait d’union à l’expression « sens dessus dessous » et dans « trait d’union » non plus, ce qui, quelque part, est un non-sens absolu. Comment un mot ne peut-il pas démontrer ce qu’il veut dire dans son orthographe ? Pour Noël, j’aimerais offrir un trait d’union aux traits d’union. Ça, ce serait un cadeau original. Mais pour en revenir à mes propres envies ou à mes propres souhaits…

J’aimerais qu’on prenne conscience qu’on est entré dans l’hiver, hier. Je suis très étonné de voir que cette année, personne n’en a parlé. L’hiver est passé presque inaperçu. Moi, j’y ai pensé et je me suis dit que j’aimais bien l’hiver aussi. Ce que j’aimerais, aussi, pour Noël, c’est qu’il n’y ait plus de guerre nulle part (tiens, au fait, plus personne ne parle non plus d’Israël et du Hamas – idem pour l’Ukraine) et que tout le monde s’aime. Non, je plaisante. Moi-même, je ne veux pas aimer tout le monde. Tiens, si on reprend l’exemple de Mathilde Panot… Non, j’avais promis que je ne parlerai plus du physique des gens que je n’aime pas et que je trouve moches. Surtout si intellectuellement, ce n’est pas ça non plus. En revanche, pour Noël, j’aimerais bien que Gabriel Attal. Non, c’est tout, ma phrase s’arrête juste à Gabriel Attal.