une semaine déjà

Une semaine déjà que les gros bras des déménageurs nous ont renvoyés de chez nous pour aller nous faire voir ailleurs. Une semaine et nous n’y vivons toujours pas, ailleurs. Nous continuons de ranger et nous continuons de squatter chez le patron. Moi, tant que les chiens sont d’accord, je suis d’accord avec eux. Et même l’autre nuit, heureusement que nous étions là car avec le gros orage, la petite intrépide Kali était terrorisée, comme à chaque fois mais là, non seulement elle haletait comme une locomotive à vapeur mais en plus, elle tremblait et son petit cœur n’en pouvait plus de battre si fort que j’ai eu peur qu’elle ne me claque entre les mains. Je suis resté réveillé plus d’une heure, en pleine nuit, histoire de la rassurer du mieux qu’il m’était possible de le faire. Quand on pense qu’en forêt, elle n’a peur de rien…

En tout cas, une chose est sûre, ça fait un peu plus d’une semaine qu’on habite temporairement chez le patron et il va bien falloir que ça cesse un jour. Il va bien falloir qu’on y habite dans notre nouvel appartement. On ne va quand même pas attendre lundi prochain pour le faire, non ? Si ? Ah bon. C’est vrai que lundi, il y a le deuxième déménagement. Oui, parce qu’il y a un deuxième déménagement. Ce qu’on avait mis dans un box provisoire histoire de dégager notre ancien lieu de vie, le temps que les agences prennent des photos pour diffuser une annonce. Et quelques cartons de livres. Comment ? Encore des livres ? Mais ce n’est pas possible, bon sang ! J’ai dû en donner un peu plus de 400 et j’ai déjà du mal à les mettre dans le nouvel appartement. Je manque d’étagères, je manque déjà de place, ça ne va pas du tout, ça.

Non, en vérité, on n’a pas gardé deux étagères alors forcément, ceci explique cela, c’est un peu le principe des vases communicants. Mais je vais trouver une solution et surtout, j’aimerais vraiment parler d’autre chose que ce putain de déménagement qui traîne, qui traîne, qui traîne même si on a fait les choses très, très vite, tout compte fait. J’aimerais bien parler de l’allocation de la rentrée scolaire, qui me met hors de moi. J’aimerais bien parler des pyromanes, qui me mettent hors de moi. J’aimerais bien parler de tous ces gens qui se plaignent de ne pas avoir de quoi s’acheter à manger, ce qui ne me met pas hors de moi mais j’aimerais savoir comment… Non, pardon, je vais encore me faire taxer de réac. Réac, moi ? Que nenni, mon cher, que nenni ! Tout ce que je vois, là, c’est que ça fait déjà une semaine. C’est fou comme le temps passe.