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26 avril 2023

un peu les chiens

Je ne sais pas ce qui est le pire : imaginer que les chiens puissent être perturbés de ne pas être chez eux, en ce moment ou entendre dire qu’ils ont l’air de se sentir bien comme si nous n’existions plus. Parce que, en gros, moi, j’essaie de ne pas penser à eux car c’est la première vraie séparation que je vis, tant d’un point de vue mental que géographique mais d’avoir des nouvelles de la part de Teresa qui nous dit que tout va bien, que tout se passe bien, qu’ils sont obéissants, qu’ils mangent, qu’ils vont se promener, qu’ils passent beaucoup de temps dans le jardin, qu’ils jouent ensemble et tout ce genre de choses plutôt positives, je me dis que là, un seul être vous manque mais rien n’est dépeuplé. Mais je me dois d’être objectif, je ne pense pas à eux jour et nuit, juste de temps en temps. Souvent.

Après, rien ne me dit que eux, de leur côté, ils ne pensent pas à leur maître. Et même peut-être un peu à moi. Et si ça se trouve, quand ils se couchent pour sommeiller, nous voient-ils en soupirant. Et se disent-ils qu’on ne va pas tarder à rentrer. À venir les chercher. Et que dans peu de temps, ils retrouveront leur maison. En réalité, je n’arrête pas de me dire que j’aimerais vraiment savoir à quoi pensent les chiens et pas seulement parce qu’ils sont loin et moi aussi, en ce moment. J’aimerais bien savoir mais en même temps, je me dis que ça enlèverait toute la mystérieuse magie de nos relations, de savoir ce qu’il y a dans les têtes de nos meilleurs amis à quatre pattes. Et que c’est comme avec les humains, il faut garder son jardin secret et ne pas tout savoir des autres. Même pas un tout petit peu avec les chiens ?

Non, même pas un petit peu.  Il faut qu’ils restent chiens et que l’on ne sache rien de leur façon de voir les choses. Tant qu’ils continuent de nous manifester leur satisfaction heureuse de nous voir, en gémissant, en aboyant et en remuant leur queue, c’est tout ce qui compte. Et qu’ils soient en bonne santé et qu’ils puissent sortir à loisir. C’est ainsi que je me rassure car ça n’est pas possible qu’ils soient totalement malheureux même si on a bousculé leurs habitudes. Et puis, c’est comme avec les gens qu’on aime, quand on est momentanément séparés, on est tellement heureux de se retrouver que ça finit toujours par effacer les stigmates de l’absence et du manque. Alors, Kali et Shuka, au cas où vous auriez la bonne idée de lire mon blog, vous apprendrez que vraiment, vous me manquez. Et c’est sans doute réciproque.

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