encore un navet
Que mon public surnuméraire se rassure, il ne sera pas question de cinéma, ici. Pas question d’un mauvais film que j’aurais pu voir. Non, je voulais juste parler d’un légume un peu méconnu voire mal aimé, le navet. Oui, ce légume racine un peu fort (quoique, quoique…) qu’on ne trouve globalement plus que de rares pot-au-feu ou des couscous mis à part, peut-être quelques chefs qui aiment les proposer en version « primeurs » dès que le printemps est revenu. Oui, le navet qui est un énième légume racine, un de ces légumes principalement d’hiver qu’on a hâte d’oublier dès le retour des beaux jours, quand tant d’autres aliments colorés arrivent sur les étals des commerçants. Et moi, dans tout ça, quel est mon rapport aux navets ? Eh bien, je me remercie de me poser la question.
En fait, si je devais citer mes trois légumes préférés, il y aurait la tomate (qui est un fruit), l’endive et le fenouil. Ça, c’est mon tiercé actuel mais comme je ne veux fâcher personne, je n’oublie pas les poivrons et les champignons. Mais pas de navet sur le podium. Non mais vous savez, mes goûts changent, surtout pour le troisième. Depuis un an, j’ai une passion pour le fenouil (que je sers souvent avec une piperade et des saucisses, un régal) mais dans les années précédentes, j’ai eu d’autres lubies : les asperges, les choux de Bruxelles, les poireaux… Ça dépend de mon humeur et de mes envies mais là, je reconnais qu’en termes de suavité, le fenouil à ma façon est un légume qui se pose là. Quant aux endives et aux tomates, ça reste mes deux légumes fétiches de l’hiver et de l’été.
Fut un temps où je mangeais des endives en entrée tous les midis, d’octobre à mars que je remplaçais par des tomates, d’avril à septembre. C’était quand je travaillais. Et que nous avions un restaurant d’entreprise. Il y a bien longtemps… J’arrivais sur Bordeaux mais bon, ce n’est pas le sujet du jour. Avant-hier, j’ai cuisiné une rouelle au four Vitalité avec des panais, des carottes jaunes, du céleri rave, du céleri branche et des navets. Ils n’étaient pas forts et bien digestes mais je reconnais que c’était sans doute la première fois de cette année que j’en ai préparé et mangé. Ça m’a fait plaisir mais bon, je ne suis pas sûr d’en refaire avant la fin de l’année. Ou alors peut-être des nouveaux, dans deux ou trois semaines, je vais voir. Mais là, je voulais juste leur rendre un hommage.