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27 avril 2021

serai-je capable, un jour, de te faire aimer la poésie ?

C’est une vraie question que je me pose, parfois : serai-je capable, un jour, de te faire aimer la poésie. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aimerais beaucoup y parvenir. Non pas que je me lance un défi qui serait aussi bizarre qu’improbable (Improbable ! J’ai dit improbable ? Comme c’est improbable !...) mais tout simplement parce que bien souvent, dans ma vie, que ce soit en lisant des vers ou en composant moi-même mes propres strophes, le cinquième des Arts (avec la dramaturgie) m’a beaucoup accompagné dans ma vie et m’a souvent permis de m’en sortir. Je sais le pouvoir des mots. Je sais la force de la verbalisation. Je sais la supériorité des vers. Je crois que pour toi, c’est mieux quand les choses à dire vont directement au but. Mais je ne désespère pas. Un jour, un jour, un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront, un jour comme un oiseau sur la plus haute branche (Aragon)…

Un jour peut-être, tu auras la révélation car j’aurai alors su te présenter un poète ou un poème (ou plusieurs) qui auront su te parler et alors, je serai le plus heureux des hommes car j’aurai partagé ça avec toi. Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. Je te parlerai de Marcelline Desbordes-Valmore et je te réciterai du Ronsard. Je te dirai pourquoi Jacques Prévert et je te parlerai de mon pays de naissance, les Deux-Sèvres à travers Maurice Fombeure. Et surtout, j’éviterai de t’enivrer avec l’autre Stéphane, Mallarmé car même moi, même si j’aime ses mots et ses rimes, je ne  comprends pas tout ce qu’il a écrit, je suis juste sensible à sa plume. Un jour, un jour, oui, peut-être, je serai capable de te faire aimer la poésie. Et je pourrais même déjà commencer par te parler en vers. Heureux qui, dans ses vers, sait d'une voix légère passer du grave au doux, du plaisant, au sévère ! (Boileau.)

Je vais encore te dire que je suis heureux qu’un jour, nos chemins se soient croisés mais j’ai aussi envie d’ajouter qu’un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Lamartine) ; que demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit campagne, je partirai, vois-tu, je sais que tu m’attends (Victor Hugo) ; que doux présent du présent, fraîcheur de la nuit, chaleur de ma vie (Prévert), que je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,  Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie (Gérard de Nerval) ; que je vis, je meurs : je me brûle et me noie (Louise Labbé) ; que Je ne peux rien retenir, ni la lune, ni la brise, ni la couleur rose et grise (Cécile Sauvage) ; qu’un coup de dé, jamais n’abolira le hasard (Mallarmé) ; que mets ton front sur mon front et ta main dans ma main, et fais-moi des serments que tu rompras demain (Verlaine) et, modestement que ta présence m’est une aventure, un repos pour l’esprit, une paix pour le corps.

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Commentaires
M
les vers cités dans cet aticle donnent envie de lire de la poésie ! <br /> <br /> on va dire que la poésie semble , à tort, désuète, d'un autre temps à tous ceux qui n'ont jamais écrit de lettre d 'amour .<br /> <br /> A l'heure du web ,tla poésie pourrait sembler hors du temps et pourtant !! <br /> <br /> <br /> <br /> Le coeur énamouré ,la demoiselle ou le jeune homme ( ça y est je fais du jeunisme comme si les ""vieux" ne pouvaient pas être en amour ! bref° ,assis dans un paysage campagnard ,avec les oiseaux et les arbres pour compagnie ,lire un poème de son amour ne peut que vous mettre en lévitation !!<br /> <br /> <br /> <br /> la poésie c'est comme la musique classique , on aime mais on ne le sait pas toujours ,par habitude ,par éducation ou parceque nous sommes attirés par le plus facile ! A plus Mr le poéte !!
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