clic-clac, Kodak

Je suis allé au cinéma, hier après-midi. Non pas pour la première fois depuis la réouverture des salles mais pour la première fois dans celui pour lequel j’ai une carte « illimitée » car depuis fin juin, en semaine, il n’y avait jamais de séance en début d’après-midi, comme j’aime. Alors, j’avais pris l’habitude d’aller dans un autre, toujours au centre-ville, un cinéma concurrent et là, je pouvais y aller au moment que je voulais, après le déjeuner. Bref, ces considérations spatio-temporelles mises à part, hier, j’ai voulu retourner là où j’avais mes petites manies : je connais bien toutes les salles, des plus grandes au plus petites, je connais bien les sanitaires, je connais bien les couloirs et tout et tout. Et là, je me suis fait une toile dans une salle occupée par seulement 6 personnes, moi compris. Ça allait, pour une salle d’environ 100 places, on ne risquait pas de se gêner et moi, ça m’allait bien.

Outre le plaisir du grand écran, j’ai découvert quelque chose de nouveau. Quelque chose qui ne m’a pas plu. Et pourtant, les 6 spectateurs que nous étions, nous avions tous au moins quarante à cinquante ans, la moyenne d’âge étant certainement autour de mes soixante ans passés. Et là, je vois déjà des regards intrigués : qu’a-t-il pu se passer qui m’ait troublé, dérangé, énervé. Je sais qu’un rien suffit mais là, non. Déjà, j’étais au dernier rang car je suis arrivé le premier dans la salle. Et j’ai patienté avec un bouquin que j’avais commencé à lire le matin même. Et est arrivée une dame, certainement un peu plus âgée que moi mais pas tant que ça et elle s’est assise au rang devant le mien, à trois ou quatre places de moi. Et elle a pris une photo de la salle avec l’écran blanc. Bon, OK. Il faut de tout pour faire un monde mais franchement, je ne comprends pas le pourquoi du comment.

Puis, les bandes annonces, les publicités, les consignes ont défilé sur l’écran : éteignez votre portable, ne vous asseyez pas à côté de quelqu’un que vous ne connaissez pas, portez le masque hors de la salle, etc… Puis, un couple de sexagénaires est arrivé. Et les lumières se sont éteintes et le générique du film a commencé. Deux personnes, deux femmes sont arrivées, en retard, donc et ont parlé pendant le début du film car elles avaient du mal à trouver leurs sièges. La dame du rang devant le mien a pris une photo de l’écran sur lequel défilaient les premières images. Et encore un peu après, alors que l’histoire avait débuté. Et les deux dames retardataires ont fait des photos avec un flash. Alors, j’ai demandé à tout le monde d’arrêter car c’est très désagréable. Mais ça a continué. Seulement les deux dames avec les flashes. J’ai pris mon mal en patience, mais merde, quoi, à la fin.