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28 mai 2016

arrêter tout ça – les murs ont des oreilles (1)

Je viens d’entendre une discussion que je n’aurais pas dû entendre. Si j’ai bien compris, c’était entre deux messieurs qui se voyaient incognito, en dehors de tout journaliste, le plus discrètement possible et vous voyez le topo, quoi. D’abord, j’ai cru que c’étaient deux espions qui arrivaient soit pour négocier un truc chacun pour son pays, soit pour planifier une action. J’étais tranquillement planqué dans le recoin d’un parking, pour que personne ne vienne m’embêter, j’avais envie d’être seul et là, j’ai entendu des pas, dans la pénombre et j’ai remarqué que dans la Jaguar grise tout proche de moi, il y avait un homme en costume. Les pas se rapprochaient. Et l’homme dans la voiture a débloqué la fermeture de celle-ci. Je peux vous dire que quand on est tout seul, ou qu’on l’être, quelque part et qu’il n’y a aucun bruit, celui du déblocage de la fermeture centralisée d’un véhicule, ça résonne très fort.

Le deuxième individu, en costume cravate également, est entré du côté passager de la Jaguar et a dit une phrase étrange qui devait être comme un code à celui qui l’attendait. Certainement que ça n’était pas nécessaire plus que cela mais dans certains cas, deux précautions valent mieux qu’une. « Les canalisations vont être débouchées, tout devait s’évacuer rapidement. » Ou alors, ça n’était pas un code mais juste une entrée en matière. Comme je ne savais pas de quoi ils parlaient, tout me semblait plutôt hermétique. Comme je ne pouvais plus bouger, partir de là sans me faire repérer, je n’avais plus qu’à attendre que leur discussion soit terminée et qu’ils partent. En espérant que ça ne serait pas dans plusieurs heures. Je commençais à avoir envie de faire pipi. Et j’ai aussi prié pour ne pas éternuer.

Ce que j’ai entendu ensuite m’a sidéré. Ça devait être un grand ponte du Ministère de l’Intérieur et un chargé de mission de l’Élysées ou de Matignon. C’est ce que j’ai fini par supposer. Quand j’ai compris qu’ils étaient là pour tenter de trouver une issue aux problèmes sociaux que nous subissons en ce moment. « On a bien pensé à des canons qui enverraient de quoi créer des orages torrentiels et disperseraient les manifestants » mais on n’est pas sûr que ça soit encore au point. » « Nous, nous avons pensé à quelque chose mais ça me semble difficile à faire passer. » « Dites toujours… » « Demander de l’aide à certains terroristes que nous connaissons pour qu’ils créent une onde de choc qui ferait diversion… » « C’est violent, ce que vous me proposez-là… » Ça m’a fait penser à ce que j’ai entendu, quand j’étais plus jeune : ce qu’il leur faudrait, c’est une bonne guerre.

                                                                                                                                                                                                                   à suivre

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