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24 mars 2015

de trois à cinq

Le mardi, c’est le jour où Isabelle, la femme de ménage, vient l’après-midi. À partir de 14h et pour deux heures mais qui peuvent facilement durer jusqu’à 16h30. Alors, pour lui permettre de ne faire que du ménage, dimanche, en fin de journée, j’ai fait le repassage pour gagner du temps. Comme si j’avais eu un pressentiment que ce mardi, ça ne serait pas forcément une journée de bonne fortune pour moi. En effet, je me suis levé à l’envers, la tête ailleurs, là où ça lui fait mal et là où je n’allais plus beaucoup, ces temps derniers. Et depuis ce matin, j’ai travaillé avec l’impression d’être au fond de la mine, tant ça me cognait dans les tempes. Comme si quelqu’un faisait des travaux dans mon crâne. C’est épuisant vous ne pouvez pas imaginer combien.

Du coup, je me suis dit, aussitôt levé, à 4 heures, cette nuit, que je ferai la sieste en rentrant du travail. Sauf que j’avais oublié qu’Isabelle serait là. Et que même si je lui dis que je vais dans la chambre pour me reposer, même si elle ne vient pas y passer son chiffon pour trois moutons et des poussières, même si elle fait attention, quand elle passera l’aspirateur à proximité de mon lit, je l’entendrai forcément et ça n’est pas fait pour me plaire. Ni pour me faire du bien. Alors, j’ai décidé de m’avancer en arrivant : je me suis rasé, j’ai déjeuné tout en me préparant un litre d’infusion, tout ce qui me restait de l’avant-dernière préparation de l’herboriste : fleurs de soucis, verveine officinale, fenouillette (réglisse, fenouil et galanga).

Et maintenant, je suis en train d’écrire un billet pour mon blog, sans grande inspiration mais quand faut y aller, faut y aller, hein, comme on dit. Et ensuite, quand j’aurai bu la première tasse de mon infusion (encore un peu trop chaude), je pense que j’irai louer une chambre d’hôtel. « C’est pour combien de nuits, monsieur ? » Je répondrai que si c’est possible, j’aimerais la prendre pour deux heures seulement. « Quelqu’un va vous rejoindre ? » Non, merci. Je préfère rester seul. Et là, peu m’importe que ce soit très luxueux, du moment que c’est calme. Et je m’allongerai tout habillé sur le lit, après avoir quand même retiré mes chaussures et je fermerai les yeux et avec un peu de chance, je dormirai. Un peu. Beaucoup. Et quand je reviendrai chez moi, je me sentirai mieux. J’espère. 

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Commentaires
P
Le triste sort des migraineux...Bon courage, Stéphane, je compatis!
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