hypocondriacophobique

Je ne suis pas hypocondriaque. Non, d’ailleurs je ne suis pas hypo grand-chose car d’une façon générale, j’ai tendance à toujours en faire plus que pas assez. Sauf pour la tension où je me promène plus facilement en sous régime qu’à toute berzingue Huggy les bons tuyaux d’échappement. Sinon, pour le reste, je suis plutôt hyperactif que nonchalant. Je suis capable de faire plusieurs choses à la fois. Je suis un peu sur tous les fronts ce qui me porte parfois à m’occuper de ce qui ne me regarde pas mais je fais comme si tout me regardait. De près ou de loin. Si, si. Comme disait l’impératrice.

Et là, alors même que je fais pharyngite sur laryngite sur rhume et sur bronchite, je suis en droit de me demander, puisque je suis toujours sur plusieurs lièvres à la fois, si je ne suis pas déjà en train de couver le prochain épisode ORL + voies respiratoires pour le début de l’année. Parce que là, je tiens presque mon propre record : quatre épisodes en trois mois, ça tient la route. Je n’avance pas toujours bien droit dans mes bottes mais je tiens la route malgré tout. Quoiqu’il en soit. Et vaille que vaille. Parce qu’il le faut bien. Et aussi parce que je le vaux bien. Sans doute.

Une chose est certaine, si je ne suis pas hypocondriaque, j’ai très peur de le devenir, à force de passer mon temps chez le docteur Hellali, chez les pharmaciens, le nez dans les livres de médecines parallèles et douces (ou l’inverse ?) parce que pour moi, devenir hypocondriaque, ce serait comme si j’abdiquais devant les petits bobos de la vie. Alors que là, j’ai encore un peu l’espoir d’être le combattant de mes propres maux. D’être un tout petit peu hyperactif pour tenter de trouver une solution à tout ça. Non, surtout pas hypocondriaque. Je préfère encore être malade. Que l’idée de l’être ne m’obsède.  

Comments

[molière]

difficile à suivre ces méandres d'un hippocampe, moitié hypo, moitié hyper