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17 octobre 2013

nuit, brouillard et tentative

Il y avait du brouillard, ce matin. Et pas que dans ma tête. Ni même dans mon chul. Oui, le ‘h’ est fait exprès. C’est pour préserver une bonne tenue à ce blog. D’aucuns et d’aucunes m’ont fait remarquer que j’ai trop parlé de boules, le week-end dernier. Ils n’ont pas compris que c’était le week-end du Super Boules et voilà. Il y avait du brouillard, ce matin. Quand j’ai regardé par la fenêtre, je me suis dit : il fait nuit et brouillard. Mais pas comme dans la chanson. Là, c’était moins agréable à l’oreille et l’humidité ambiante ne portait pas à fredonner quelque air que ce soit. Parce que son fond était frais, laïaut, laïaut.

J’ai regardé par la fenêtre pour savoir comment les trams étaient annoncés, à quelle heure passait mon premier tram pour la Gardette. Parce que depuis deux semaines, environ, les horaires ont été avancés mais on ne sait toujours pas si c’est provisoire ou définitif. Alors, tous les matins, quand je dois aller travailler, une des choses que je fais en priorité, c’est de regarder par la fenêtre. Et ce matin, il faisait du brouillard. Et le premier tram était annoncé 20 minutes plus tôt que tous ces jours derniers, alors que le temps était soit plus clair, soit plus vieux.

Je descends donc pour mon tram, dans le brouillard. Pas très épais mais suffisamment présent pour être vu. Sans être vu ? C’est un peu l’impression que j’ai eue, en arrivant sur le trottoir tout aussi désert que le cours et que la ville. Du moins, en apparence. Parce que, de ci, de là, cahin, caha, on arrivait à percevoir et à entendre quelques bruits témoignant d’une petite activité humaine. Des noctambules encore en goguette ? Des couche-tard sur le point d’aller au lit ? Des lève-tôt sur le point d’aller travailler ou de profiter de leur insomnie ?

Et moi. Comme seul au monde. Sur une île presque déserte. Dans le brouillard. Et dans la nuit. Et perdu dans mes pensées, pas toujours optimistes. Et là, je vérifie encore une fois si le tram est toujours bien à l’heure annoncée. Il me reste trois minutes à attendre dans cette humidité fraîche mais pas désagréable. Ça remet les idées en place après une nuit (in)achevée. Et au moment où j’aperçois l’œil du tram, à trente secondes environ de son arrivée, une silhouette, un homme qui arrive au croisement avec la rue Ste Catherine.

J’ai d’abord cru qu’il titubait (de fatigue ?) mais non, en réalité, il devait hésiter. Et j’ai eu peur qu’il ne se décide de passer qu’au dernier moment, fatal. Et qu’il ne passe sous le tram. Que ça me mette en retard. Mais non, il a sorti son téléphone d’une de ses poches. Il l’a consulté. Le tram fendait doucement mais sûrement la brume de cette à peine aurore. L’homme s’est ravisé. Le tram est passé devant lui, l’air de rien, comme s’il ne l’avait pas vu et réciproquement. Sans doute une bonne nouvelle. Ou une plus mauvaise encore. Mais il faut reconnaître qu’avec ce brouillard, ça n’arrange rien.

 

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Commentaires
B
plutôt que de rester dans le fog Phile hélas...
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