à force de ne rien faire

Il y a un moment que je ne vous ai pas donné de nouvelles d’Helmut (qui est un peu jaloux de Vincent Dedienne, je ne vois pas pourquoi) et de ses collègues, les santons et les décorations de Noël. Moi, je suis quelqu’un de respectueux, je ne les ai pas embêtés car je sais que bientôt, ils ne vont pas y couper, ils vont devoir s’y remettre même si je ne les sens pas très motivés. Leur problème ? C’est que moins on en fait, moins on a envie d’en faire et de se la couler douce chez moi, dans la chambre d’amis (qui est aussi celle de maman – ou l’inverse), ça ne les incite pas à reprendre du service pour aller se les cailler dans des crèches d’église, pour certains ou dans des familles où ils vont devoir supporter les cris et les impatiences de gamins en mal de répression. Qui ne méritent peut-être pas autant de cadeaux.

Eh bien, figurez-vous qu’ils vont bien mes réfugiés, mes protégés et en accord avec eux, je ne les laisserai partir (de leur plein gré) qu’au moment où ils le souhaiteront, c’est-à-dire, le plus tard possible, si je les ai bien compris, tous autant qu’ils sont. Mais quoiqu’il en soit et malgré toute l’affection que je peux avoir pour eux, leur vie n’est pas chez moi. Et je trouve normal qu’ils retrouvent leur vie, celle pour laquelle ils sont faits et ils savent qu’ils pourront toujours revenir chez moi. Mais c’est comme si un chien disait à son maître qu’il en avait marre d’être chien et qu’il fallait faire quelque chose. Les santons et les décorations de Noël sont là pour le mois de décembre, globalement, c’est leur rôle et moi, je pense qu’il ne faut pas qu’ils le perdent. Cela dit, certains m’ont proposé de rester chez moi.

Ils ne me l’ont pas expliqué très précisément mais je pense que certains d’entre eux souhaitent me faire une surprise pour les fêtes de fin d’année et probablement vouloir chercher à me réconcilier avec Noël et tout le tralala qui va avec. Si c’est le cas, je ne dirai rien parce que ça part d’un  bon sentiment mais je leur demanderai de ne pas en faire trop. De rester discrets car même si j’accepte de faire un effort, je ne veux pas non plus me faire envahir par une décoration qui va plus me stresser qu’autre chose. Je ne sais pas si Helmut va faire partie de ceux qui pensent rester chez moi (j’ai intérêt à ne pas prévoir de gigot pour les fêtes, d’ailleurs) mais si c’est le cas, bien sûr que ça me fera plaisir. D’autant qu’il est loin d’être feignant, lui. J’espère juste que Vincent Dedienne ne sera pas jaloux, lui. Non, je ne pense pas.