je ne me suis pas vraiment réjoui

Pour revenir un instant sur la fin de mon billet d’hier, au sujet de ces deux familles où des enfants ont été privés de cadeaux pour Noël (dans l’une, les trois et dans l’autre, seul celui de 5 ans n’a rien eu alors que tous les autres membres de sa famille ont eu leurs paquets au pied du sapin), bien sûr, que ma première réaction a été de dire « bien fait pour eux » mais dans le premier cas, je connais les trois enfants, surtout celui du milieu, le petit Daniel et ça m’a fait de la peine, ensuite. Dans l’autre cas, je me suis imaginé ce gamin de 5 ans que je ne connais pas et qui s’est retrouvé le seul à ne rien avoir alors que tous les autres ont déballé les cadeaux qu’ils ont eus. Et sa mère de lui dire « Je t’avais dit que tu n’aurais rien car tu n’as pas été sage, je t’avais prévenu ! » et là, en y réfléchissant un peu plus fort (parfois, ça fait mal, d’ailleurs, ça…), je me dis que…

Je me dis que quelque part, c’est d’une extrême violence. Ça ressemble à toutes celles du quotidien. On fait des promesses aux enfants et on ne les tient pas (je parle des cadeaux, pas des menaces ni des punitions) et on n’est pas dans leur tête et on ne sait pas ce qu’ils vont en retirer, de n’avoir rien eu le matin du 25 décembre. Heureusement, ils sont en vacances, ils ne seront pas obligés de dire qu’ils n’ont rien eu à leurs camarades d’école et/ou ils ne seront pas obligés de mentir non plus. Bref, est-ce vraiment la faute des enfants s’ils sont énervés, excités, impatients de ne pas voir Noël arriver assez vite ? Encore une fois (et tant pis si je me répète), on les bassine avec Noël dès le 20 octobre, environ. Je sais que les enfants d’Arber n’ont pas arrêté de demander si c’était encore loin, Noël. Il faut se mettre à leur place, un peu, aussi. C’est long, deux mois.

Bref. Encore une fois, tant pis si je me répète mais ne pourrait-on pas tenter de redonner un peu de magie à cette fête importante pour les enfants et les familles en général ?  À force de nous assommer avec ça pendant des semaines et des semaines, il faut bien comprendre que l’attente est insupportable pour les gamins et pour nous, pour moi en particulier, ça frise l’indigestion. Quoique moi, cette année, finalement, à force d’en parler aussi, j’ai finalement mieux vécu tout ça. Et je pense même que ça va me manquer de passer à autre chose. En tout cas, pour ces enfants qui ont été privés de cadeaux (en tout cas, provisoirement), je pense que c’est extrêmement cruel et c’est encore un problème de notre société actuelle : c’est tout ou rien. Les parents sont laxistes jusqu’au jour où ils décident d’agir mais alors peut-être trop violemment.