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23 novembre 2023

peu me chaut

Alors, que les choses soient claires, dans l’expression « peu me chaut », oui, il s’agit bel et bien du verbe chaloir qui ne se conjugue pas autrement que sous cette forme. Il n’y a pas de possibilité de dire « je me chaus » ou « je me chaudrai », non, uniquement du présent de l’infinitif à la troisième personne pronominale du singulier. Donc, on peut très bien dire « il chaut » voire, exceptionnellement, elle chaut et non pas, elle chaude car là, ça n’est pas correct, ni d’un point de vue syntaxique, ni d’un point de vue du respect des femmes. Tout comme si on veut crier « Oh chaut ! » à quelqu’un, il ne faut pas se tromper en criant « Eau chaude ! » surtout si on parle à une femme, encore une fois. Les voies de la grammaire et de la conjugaison françaises sont parfois impénétrables, elles aussi.

Le verbe chaloir, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le conjuguer au subjonctif, comme je l’ai fait dans mon billet d’hier matin «  Un peu de miséricorde » – paragraphe 2, lignes 7 et 7.5, car après tout, on pourrait très bien le conjuguer à tous les modes et à tous les temps. En effet, compte tenu que ça signifie « importer » et/ou « avoir soin », personne ne peut nous empêcher de dire « peu me chaudrait », « peu m’a chalu » ou « peu m’eut chalu » si je parle au passé antérieur comme me l’a demandé LedoudoudeMymy dans une espèce de défi. J’ai failli lui dire « peu me chaut » mais ça, c’était hier matin alors aujourd’hui, je me dois (doigt ?) d’écrire : peu me chavait ou peu me chayait. Je ne sais pas lequel je préfère. De toute façon, je ne vais pas insister lourdement sur ce point de détail car peu vous chaudra.

Une forme de conjugaison du verbe chaloir est intéressante car elle correspond bien aux confituriers, c’est quand ils savent à l’avance que ce qu’on leur demande ou que ce qu’on leur dit ne les importera pas et au lieu de dire « nous importerons peu » ou « nous aurons soin » mais « nous chaudrons » et là, on se rend compte que parfois, les verbes collent tellement à la profession de ceux pour qui on les utilise que ça peut paraître louche. Comme si ça avait été inventé par quelqu’un à l’imagination débridée. Je ne citerai personne mais suivez mon regard et voyez comme je louche, justement, pour me voir moi-même. Enfin bref, tout ça pour dire que si je veux me la péter, je vais faire un truc de dingue : encore fallait-il que peu m’en chalît (imparfait du subjonctif) ou encore eût-il fallu que peu m’en eût chalu (plus que parfait.)

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Commentaires
L
Chalu!<br /> <br /> Bon si on s aventure dans le monde parallèle ou chaloir se conjugue, va chaloir s accrocher.<br /> <br /> L imparfait du subjonctif serait «  que peu m en chalût » alors que le plus que parfait «  que peu m’en eût chalu ».<br /> <br /> Alors que le present du subjonctif serait un très élégant « qu’il m en chalasse »<br /> <br /> Voilà nous sommes arrivés à bon port…chalu.<br /> <br /> Le confiturier masqué de mymy
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