4 films sinon rien

À défaut de m’être remis à aller à la piscine (honte sur moi, depuis le mois de juin, je n’y ai pas remis une palme), je me suis remis à fréquenter mon cinéma préféré et en une semaine, j’ai vu 4 films. Oui, 4 films sinon rien et ça m’a réjoui. J’ai tellement eu peur de ne plus savoir faire… C’est simple, le cinéma, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Et là, soit je continue d’y aller seul, soit j’y vais avec le patron, soit j’y vais avec le patron et le président. Et dans tous les cas, avec Chouchou. Il ne me quitte jamais, lui. Et des 4 films que j’ai vus, cette semaine, est-ce que je suis capable de faire une espèce de hit-parade ? Voyons voir… Difficile car ils ne sont pas tous dans la même catégorie. Il y en a un qui est nettement plus noir que les autres. Et un autre qui est carrément plus rigolo que les autres.

Mais j’ai peut-être une préférence pour Bernadette car ça reste un véritable film de divertissement même si ça raconte une interprétation de la vie de madame Chirac (qui n’est pas morte, au fait, qu’on se le dise) et de sa métamorphose de femme ringarde à icône branchée. C’est plein d’humour, c’est vachard, ça ressemble à Potiche de François Ozon mais en plus vrai car une grande partie de ce qui est montré est basée sur des faits et dires réels. Et puis, et puis, il y a Deneuve. Même plus besoin de préciser son prénom. Bon, OK, elle a un peu vieilli mais elle reste toujours très classe. Et les comédies lui vont si bien. Après, dans un registre totalement différent, il y a Le consentement avec Jean-Pierre Rouve, métamorphosé, crâne rasé, dans le rôle de Gabriel Matzneff, grand auteur pédophile.

Le film m’a mis mal à l’aise, non pas tant à cause de l’histoire d’amour vécue par la jeune collégienne avec ce monsieur de 50 ans, mais parce que ce pervers s’est carrément joué d’elle et a abusé d’elle dans tous les sens du terme. Et ça, ça me semble bien pire que les relations sexuelles entre un majeur et une mineure. Il est débectant dans ce rôle mais il le tient particulièrement bien. Ensuite, il y a Marie-Line et son juge avec Louane Emera et Michel Blanc, une bonne comédie actuelle, plein de bons sentiments, un peu cousue de fil blanc mais ça ne fait jamais de mal pour autant. Et enfin, Coup de chance, le dernier Woody Allen que la presse a trouvé (un peu) raté, moi, ça m’a plu car il y a une histoire, des bons acteurs et des belles images. Une étrange sensation d’un film des années 50 mais de nos jours.