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23 octobre 2023

savoir tenir sa langue

Dans Bernadette, l’héroïne ne meurt pas mais il n’en est pas de même pour son mari, j’espère que ça ne vous enlèvera pas l’envie d’aller voir ce film, si vous savez déjà ça. Parce que c’est vrai, surtout, que ce n’est pas le sujet du film. Ce n’est pas un thriller car on ne cherche pas pendant presque deux heures qui a tué Bernadette vu que non seulement elle n’est pas morte mais surtout, parce que personne n’a cherché à la trucider. Ce n’est pas du tout le propos du film. C’est exactement la même chose dans le dernier Woody Allen, Coup de chance : le personnage féminin principal, Fanny, joué par Lou de Laâge, ne meurt pas non plus, donc, il n’y a pas de coupable. Pas même son mari. Encore une similitude avec Bernadette Chirac car son mari ne l’a pas tué non plus. Alors que dans Coup de chance, peut-être que si…

Enfin non, ce n’est pas Jacques Chirac qui aurait tué Fanny, dans Coup de chance car l’ex-président était déjà bien mort* quand le film a été tourné. En revanche, le mari de Fanny, dans le film de Woody Allen, lui non plus, n’a pas cherché à tuer sa femme mais je peux quand même vous dire que là, il y a bien un mort, à la fin. Et si ce n’est pas l’épouse, on se demande bien qui ça peut être d’autre. Mais attention, je n’ai rien dit, moi, c’est vous qui interprétez, qui imaginez des choses à partir du peu d’indices que je vous donne. Dans Marie-Line et son juge, dont j’ai également parlé hier, personne ne meurt mais quelqu’un jour le rôle d’un amputé de la jambe gauche. Ou de la jambe droite, tout d’un coup, je ne sais plus vraiment mais cela a-t-il vraiment une importance tant qu’il en reste une, de jambe, on se demande, hein ?

Je sais qu’une fois, une de mes lectrices mais néanmoins abonnée (ou une abonnée mais néanmoins lectrice) les plus fidèles m’avait gentiment reproché d’avoir dévoilé la fin d’un film, depuis, je fais très attention et donc, je sais désormais tenir ma langue. Tiens, même pour les programmes télé de la semaine. Ce soir, par exemple, il y a la rediffusion de La soupe aux choux et là, personne ne meurt mais il y a plusieurs péteurs, je ne dévoile rien, en disant ça. Dans L’amour est dans le pré, le coupable est, le coupable est… Non, je ne dirai rien et ce n’est pas parce que moi, je le sais que ça m’autorise à faire le kéké. Dans la chanson Qui a tué grand-maman, de Michel Polnareff, on se demande d’ailleurs si c’est le temps ou les hommes. Moi, je le sais mais je ne veux rien dire. Je suis une tombe. Je sais tenir ma langue.

* Ce qui est quand même un excellent alibi.

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