les gaufrettes à la vanille

Je n’avais pas mangé de gaufrettes à la vanille depuis plus de 30 ans, je pense. Oui, les dernières que j’ai dû grignoter doivent dater du siècle dernier, au bas mot. Et là, hier, j’ai eu l’occasion d’en goûter quelques-unes et je peux vous dire que ça a été comme la madeleine de Proust, ça m’a replongé des dizaines d’années en arrière. Comme je n’aime pas le chocolat, j’aime beaucoup la vanille (et le café, dans la pâtisserie, en général) (non, je sais, ce n’est pas parce qu’on n’aime pas le chocolat qu’on se doit d’aimer la vanille car on peut aimer les deux ou détester les deux, par la même occasion.) Bref, avant qu’on ne m’interrompe, je disais que j’avais eu la chance et le bonheur de manger quelques gaufrettes à la vanille et j’ai passé un excellent moment et mes papilles aussi et mon cerveau itou.

Ça m’a rappelé quand j’étais petit et qu’on trouvait des gaufrettes à la vanille avec des petits mots ou des phrases courtes écrits sur la face du dessus. J’adorais ça et je n’aimais rien tant que décoller les deux parties de la gaufrette pour manger celle qui n’avait pas de vanille, je faisais la même chose avec une deuxième gaufrette et je me retrouvais avec deux parties pleines de vanille que je ressoudais à ma façon, l’une sur l’autre et quand je croquais dedans, j’avais double dose de vanille (ça marche aussi avec les biscuits Prince à la vanille et les Choco BN à la vanille – comme je n’aime pas le chocolat, je suppose que ça marche aussi avec mais je n’ai évidemment jamais tenté l’expérience) et quand on a double dose de quelque chose qu’on aime bien beaucoup, c’est jouissif.

Je reviens un instant sur les gaufrettes à la vanille à messages. Je crois me souvenir de ceux-là : « L’appétit vient petit à petit », « Trop tard », « comme un cœur », « mais non, mais non »,  « adorable » et probablement « loin des yeux, loin du cœur » et comme je ne sais pas si ça existe toujours, je me demande quel genre de messages on peut trouver au vingt-et-unième siècle : « C bon askip », « PTDR », « koi 2 9 » et autres aberrations intellectuelles. Ou encore « si je te trouve, je te nique » « tu me dois cent balles » ou « ta mère en slip » pour la version un peu plus hard. Et tant qu’à faire, la version coquine : « retire ta culotte » ou encore « mets-la moi »… Et la version Roland Garros : « Pas de Nadal », « Allez Tsitsipas » ou encore « j’y connais rien »… Mouais, faut voir, faut voir. Je ne suis pas sûr.