Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
24 mai 2023

nadiya na ukrayinu

Après l’Albanie, je me dois (je me doigt ? Je ne sais pas pourquoi j’hésite toujours à la faire, celle-là…) de parler un peu de l’Ukraine et de faire un pied de nez à toutes celles et tous ceux qui pensent que l’Ukraine l’a bien mérité et que Poutine ne fait rien que de faire des choses bien (je résume très grossièrement mais pour tous ces gens qui pensent ça, c’est peut-être inutile de chercher à développer, je pense…) Ça fait maintenant 15 mois que cette guerre inique mais aussi étrange fait partie de notre quotidien et qu’on entend des choses parmi les plus bêtes qui puissent être. Il faut savoir qu’on en est au niveau de la terre qui est plate, que Brigitte Macron est un homme (ce qui n’est pas dérangeant car, et ça, les complotistes ne le savent pas encore, Emmanuel est une femme, donc, il n’y a plus de problème, finalement !)

Lors de la soirée d’ouverture du Festival de Cannes, le 16 mai dernier, il y a huit jours, nous avons vécu un joli moment quand la maîtresse de cérémonie, Chiara Mastroianni, a invité sa mère, Catherine Deneuve sur la scène et cette dernière, toujours aussi chic et apparemment en meilleure santé que ce que je craignais nous a lu un texte de la grande poétesse ukrainienne Lessia Oukraïnka, écrit à Loutsk en 1880 et qui s’appelle L’espérance. Vous le trouverez juste ci-dessous. Et si ce poème m’a touché, c’est non seulement parce qu’il est très beau mais aussi parce qu’il a été écrit il y a plus de 140 ans et il est d’une incroyable actualité. Et moi, ce matin, j’ai très envie d’avoir une pensée très particulière pour ce peuple ukrainien qui n’a rien demandé et qui se voit subir les pires outrages. Et j’aime vraiment beaucoup Volodymyr Zelensky.   

L’espérance

Je n’ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m’est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine, 
Revoir une fois ma terre lointaine, 
Contempler encore le Dniepr si bleu
– Y vivre ou mourir importe bien peu –,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes…
Je n’ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m’est restée.

Lessia Oukraïnka, Loutsk, 1880

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Superbe ce texte, et…je suis en totale harmonie avec le post.
Répondre
L
Rien à ajouter…<br /> <br /> ou alors juste un dois?
Répondre
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 399
Archives
C'est écrit
Publicité