non, tu n’es pas ma mère
Eh oui, Mymy, tu as raison, tu n’es pas ma mère, sinon, ça se saurait. D’abord, parce que tu es bien trop jeune et ensuite parce que quand nous nous sommes connus, j’avais 22 ans et toi aussi, à quelques mois près, peut-être 23. Oui, je sais, 23 ans, c’est un âge normal pour enfanter mais pas pour mettre au monde un gosse de 22 ans. En plus, je sais que tu ne m’as ni langé, ni donné le biberon, ni aidé à faire mon rototo. En revanche, ma mère, oui. Mais ma mère est plus âgée que toi-même si elle aussi, elle avait 23 ans quand elle a été enceinte de moi. 23 ans, tu te rends compte ? Vous vous rendez compte, toutes les deux ? Moi, ma mère, je n’ai pas de souvenirs d’elle, quand elle avait 23 ans mais toi, Mymy, j’ai des souvenirs de toi quand toi, tu les avais. Et que moi, j’en avais 22 ans. À peine un peu plus.
Ensuite, oui, tu as raison, Mymy et ça m’agace d’avoir des lecteurs et/ou des trices trop intelligentes ou alors, c’est moi qui baisse intellectuellement car franchement, vraiment, absolument, j’étais certain que mon énigme d’hier serait difficile à résoudre mais pas pour toi, apparemment. À peine ai-je allumé mon ordinateur alors que je n’étais pas encore douché, hier matin que tu avais déjà donné la bonne réponse. Que tu avais déjà vendu la mèche. Du coup, je ne saurai jamais si d’autres que toi auraient pu se casser la tête sur ma devinette. Tant pis, je ferai mieux (ou pire) la prochaine fois, pour l’instant, je me dois de donner quelques explications supplémentaires car si je voulais être un peu regardant, tu n’as donné qu’une partie de la réponse. Tu as deviné qu’il s’agissait d’adresses successives où j’ai habité.
Alors, dans l’ordre, de 1962 à 1970, j’ai vécu à Senlis, place Jean Davidsen. Mon père était militaire à Creil et ma mère nous élevait tout en faisant quelques coiffures au noir (il y a prescription, maintenant !) Ensuite, pendant quelques mois à cheval entre 1981 à 1982, j’ai vécu chez une copine, rue de l’Amiral Mouchez à Paris 14. Après, j’ai vécu rue Duhesme dans le 18ème arrondissement, entre 1982 et 1988. Pour André Rabier, à Deuil la Barre (95), c’était juste histoire de quelques mois en attendant Saint-Prix (voir billet de demain) et c’est comme pour la rue Thébeau, à Bordeaux, quand j’y suis arrivé, début mars 2000 jusqu’à la fin de 2001, un petit appartement meublé dans lequel je me suis éclaté. Enfin, la rue Charles Durand, c’est là où j’habite actuellement, à Bordeaux Maritime. Mais jusqu’en septembre maximum.