avec tant d’adresse
Pourquoi cette énigme en forme de devinette, avant-hier ? Parce que l’autre jour, alors que dans moins de 4 mois, nous quitterons notre appartement actuel pour un nettement plus central à Bordeaux, je me suis amusé à recenser chronologiquement toutes les adresses des endroits où j’ai habité depuis mes 2 ans (je n’ai aucun souvenir des logements précédents) et si nombre des noms de rue dans lesquelles j’ai vécu m’ont laissé froid ou ne m’ont pas plu, je peux vous dire que pour certains d’entre eux, il y en a peu, j’ai été fier voire très fier. Par exemple, si on prend tous les endroits avec des noms de personnages réels comme ceux listés dans mon billet du 20 mai, on ne peut pas dire que ça fasse particulièrement rêver. En tout cas, pas moi. En revanche, j’ai quelques adresses plus intéressantes.
Il y en a même une qui est nettement au-dessus du lot mais je terminerai par le meilleur, ce qui me ressemble globalement (par exemple, comme je préfère le jaune au blanc, quand je mange un œuf dur, je mange systématiquement le blanc en premier pour finir en beauté avec le jaune – à la différence de ceux qui pensent le contraire : je préfère manger d’abord le jaune que je préfère au cas où je mourrais avant de pouvoir le déguster) et je vais juste ajouter quelques adresses à mon billet en forme d’énigme : rue de Bagnolet (Paris 20ème), rue Jean Moulin à Bécon les Bruyères, cours d’Alsace et Lorraine à Bordeaux, avenue de la gare à Saint-Maixent (79) ou route de Saintes à Melle (79), tous ces noms de rue qui ne font pas forcément rêver. Je ne cherche pas à être méprisant mais reconnaissez quand même que…
Je m’explique : j’en ai un peu assez de tous ces noms de rue qui louent des militaires ou des anciens politiques. Ou de ces noms qui ne célèbrent que les bureaux de poste ou les marchés hebdomadaires. Encore que, place du marché, c’est sympa, malgré tout. Mais rue de la Poste, quelque part, ça ne fait bander personne, si ? Moi, dorénavant, je refuserai d’habiter avenue Chaban-Delmas ou cours François Mitterrand. Je suis prêt à militer pour plus de places Jacques Prévert, Barbara ou Georges Brassens. Je suis même prêt à valider l’impasse Lova Moor ou la venelle Michèle Torr. Mais les deux adresses que j’ai préférées, là où j’ai pu habiter, ce sont : chemin des Bœufs, à Pierrelaye (95) ou, ma favorite de toutes les favorites : ruelle sous la Solitude, Saint-Prix (95), vous ne trouvez pas que ça a de la gueule ?