mais non, je ne suis pas méchant

Mais non, je ne suis pas quelqu’un de méchant. Je peux le devenir, oui, j’imagine mais en réalité, je ne le suis pas. Déjà, j’ai un handicap, je suis baraqué comme un flan, alors, mieux vaut que je ne cherche pas noise à qui que ce soit. Et même si parfois, je peux être un peu dans la provocation, quand je sens que je suis face à une espèce d’injustice ou d’incivilité. Ou face à la connerie. Mais je sais que je ne ferai jamais le poids contre quelqu’un qui voudrait en venir aux mains. Alors, j’essaie de ne pas pousser le bouchon un peu trop loin et je tourne sept fois ma langue dans ma bouche avant de franchir une limite au-delà de laquelle je ne suis pas sûr de revenir entier. En revanche, je le reconnais, je suis capable d’être très incisif. Surtout par écrit. De toute façon, j’ai toujours été plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. Avec les mains qu’avec la bouche.

Et quand il m’arrive de m’attaquer à des gens, généralement, ils ne sont pas plus faibles que moi. Regardez, même si leur effectif a tout d’une peau de chagrin, je reste ultra-minoritaire face aux syndicons, quand je les critique. Seul contre tous. Tout comme quand je m’attaque verbalement aux terroristes et aux fondamentalistes religieux. Ou encore, aux extrémistes de droite. Ou aux gilets jaunes et casseurs réunis. Je sais que ça t’agace un peu, quand je parle de ces derniers. Mais je n’y peux rien, au fond de moi, je ne les aime pas et je ne les ai jamais ni compris, ni soutenus. Et quand je parle de Marine Le Pen, de Nicolas Dupont-Aignan et/ou Jean-Luc Mélenchon, ce n’est pas avec des crapauds morts d’amour dans les yeux et le cœur qui bat la chamade. J’ai mes têtes, je le sais et je le reconnais. En fait, je n’aime aucun extrême. Sauf ceux du centre.

Et si vous voulez avoir une preuve irréfutable de mon incapacité à être vraiment méchant, il vous suffit de demander à deux des personnes les plus proches de moi : Chouchou et Jean-Michel. Eux, ils vous le diront. Surtout Jean-Michel car lui, c’est vrai que je ne l’ai pas beaucoup épargné. Mais comme il ne s’en rend pas vraiment compte, ça passe. Et Chouchou, il m’est tellement indispensable que je ne prendrai jamais le risque de me séparer de lui. Déjà son absence de deux ans, ça aurait mérité une bonne fessée mais même là, je ne me soumettrai pas à cette tentation. Maintenant, si j’ai été méchant, si je suis méchant et si je vais être méchant avec des gens que j’aime, qu’ils sachent que ça a été, que c’est et que ce sera involontaire car je ne suis pas exempt de faire des bourdes. Et parfois, je peux déraper. Mais à eux, je présente mes humbles excuses.