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19 avril 2019

dis-moi que tu m’aimes mais pas trop fort, c’est un secret

Dis-moi que tu m’aimes mais pas trop fort, je t’en prie, c’est un secret que personne, absolument personne ne doit jamais savoir. Promets-moi, jure-moi que tu m’aimes et que tu ne le répéteras pas. Oui, je t’aime, tu le sais et je ne le dis qu’à toi, je ne le répèterai pas, jamais, mes lèvres sont scellées.

Voilà, ça, c’est une bonne base, un bon début pour raconter une histoire d’amour intense. Parce que ce matin, j’avais envie de ça, en me levant. J’avais envie de grandes envolées romantiques voire dramatiques. Envie d’entendre une chanson de Barbara mais pas n’importe laquelle, une de celles qui sont les plus tristes de son répertoire. Un besoin de quelque chose d’important dès mon réveil. Pour sortir intelligemment de ma nuit et voir le jour se lever avec un œil différent, plein d’espoir mais aussi, empli de craintes. Du lyrisme, c’est ça, je veux du lyrisme, aujourd’hui.

Je veux des grandes giclées de violon pour arroser mon cœur. Je veux qu’on m’aime mais que ça soit très, très difficile à vivre. Je veux qu’on m’aime d’un amour impossible, plein d’embûches et de méchants qui vont tout tenter pour que ça ne m’arrive pas. Et j’aimerais entendre le galop de plusieurs chevaux portant des guerriers prêts à se battre pour me délivrer d’un ennui, celui de la routine obsédante : chaque jour ressemble au précédent. Et ça ne sert à rien de procrastiner, le lendemain, c’est la même chose, encore et encore et toujours. Et encore. Et toujours.

J’aurais aimé vivre un réveil digne d’un conte de princes (je ne crois pas trop aux fées) et qu’on vienne me sortir d’un sommeil léthargique d’une bonne centaine d’heures lourdes à l’aide d’un léger baiser. Un baiser léger mais si intense qu’il m’aurait ouvert les yeux sur un autre monde. Un monde bien plus enchanteur où le jaune n’existerait plus que pour les fleurs, les fruits, les légumes, les petits poussins et le soleil. Ça m’aurait ouvert les portes de toutes les espérances mais pas celles des faux espoirs. Voilà, ce matin aurait été le lendemain d’hier qui chante.

Je n’ai pas de grandes exigences, dans ma vie, juste ça. Juste un peu de poésie et  d’amour et de grandes amours. Envie qu’on me dise qu’on m’aime mais doucement, juste à l’oreille. Et qu’on ne puisse pas le répéter car les lèvres qui me le susurreraient seraient assurément scellées. À jamais.

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