Depuis quelques temps, non seulement je parle de choses pas forcément joyeuses mais j’ai également cité Barbara et là, cette nuit, ça m’a réveillé. Et si les gens qui me lisent ne m’avaient pas bien compris ? Qu’on ne s’y méprenne pas, j’adore Barbara. Je l’ai découverte quand j’ai eu dans les quinze ans, je pense (je n’en suis pas absolument certain mais c’est à l’époque où j’ai commencé à avoir des migraines et donc, elle m’a sans doute aidé) et elle ne m’a jamais quitté, depuis. Elle est moins présente dans ma vie depuis quelques années mais elle est quand même là malgré tout. J’ai toujours une place pour elle dans mon cœur. Et il m’arrive régulièrement de fredonner quelques-unes de ses chansons. Bien sûr, il y a les titres incontournables, certains « tubes » mais il y en a tant d’autres…

Barbara 2

Bien sûr, nous nous avons la Seine… Bien sûr, il y a Le mal de vivre. Bien sûr, il y a Dis, quand reviendras-tu ? Bien sûr, il y a Nantes. Bien sûr, il y a L’aigle noir. Mais ce serait tellement réducteur de ne garder que celles que tout le monde connaît, plus ou moins. Bien sûr, il y a Perlimpinpin. Bien sûr, il y a La solitude, un texte d’une beauté implacable. Bien sûr, il y a Marienbad, envoûtante. Bien sûr, il y a Vienne. Mais c’est bien joli tout de même, à Göttingen. Et puis, il y a toutes celles qu’on n’entend jamais ou si peu. Les mal connues : Du bout des lèvres ; Il automne ; Ce matin-là ; Drouot ; Chanson pour une absente (le 6 novembre) ; Rémusat ; Parce que ; Septembre (quel joli temps) et, dans un registre un peu plus léger : Mes hommes et Les insomnies. Voilà quel pourraient être toutes celles que je…

Barbara 3

Ce serait mon best of. Quel vilain mot pour une telle artiste qui ne sacrifiait à aucune mode. Qui se contentait de nous parler d’elle, de ses douleurs qui devenaient les nôtres et de mes propres maux qu’elle me permettait d’accoucher en me faisant souvent pleurer. Après l’avoir écoutée, je me sentais toujours un peu mieux. Elle m’a aidé à comprendre tant de choses. Parfois bien avant l’heure. Comme pour tant d’autres admirateurs, elle a été une espèce de confidente, pour moi. La seule à qui je pensais en premier quand je n’allais pas très bien mais aussi quand je me sentais un peu plus heureux. Elle me manque. C’est bête à dire mais oui, elle me manque. Et j’ai honte de réaliser qu’il y a vingt-cinq ans qu’elle est partie. Je me souviens très bien de ce jour-là. 25 ans sans Barbara, totalement passés sous silence.