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24 mai 2018

retour progressif à la normale

Il va bien falloir que je m’y habitue de nouveau, à me lever dans la nuit. Parce que là, je suis large, j’ai pris mes aises, depuis une dizaine de jours. Je suis en vacances et je fais des grasses matinées à tire-larigot. Je n’ai aucune vergogne à me lever à pas d’heure. Enfin, quand je dis « à pas d’heure », c’était 7h45, à San Sebastian, et c’est entre 7h45 et 7h, ici, à Bordeaux. Quand je pense que pendant mes congés, le jour est toujours levé avant moi, ça n’est pas du tout équitable. Et je ne suis surtout pas vraiment préparé à ça. J’aime bien être debout le premier et voir le ciel s’éclaircir alors que là, le travail est déjà fait et pour moi, toute journée commencée est considérée comme terminée. Donc, là, à 7h30, à peine, en ce jeudi matin, je me dis que ça y est, ma journée est déjà foutue. Ça fait un peu plus d’une demi-heure que je suis aux taquets : chausser mes lunettes, faire pipi, allumer l’ordinateur, faire couler le café et préparer ma liste de courses.

Donc, là, j’ai pris bien trop d’aises, il va falloir que je me ressaisisse sinon, tout va partir à vau-l’eau et je ne vous dis pas, mardi prochain, quand je vais devoir me réveiller à 3h pour partir au boulot, hei hi, hei ho, ça va être difficile comme personne ne peut l’imaginer. Parce que là, cette dernière semaine de vacances, chez moi, ça ne ressemble pas vraiment à des vacances, ça a surtout l’aspect, le goût et l’odeur d’un début de retraite professionnelle alors que ça n’en est pas du tout. Ce ne sont que mes derniers jours de liberté avant de retourner en prison sans être passé par la case départ et sans avoir pu toucher 20 000 euros. C’est ça, je suis en liberté conditionnelle pour encore quelques jours. En liberté à peine surveillée. Et mon bracelet électronique, c’est mon réveil. Et tiens, justement, quand on parle du loup, on en voit la queue et quand on en voit la queue, c’est que la tête n’est sans doute pas si loin que ça. Et c’est bien là que ça commence à craindre.

Je disais donc que, à propos de réveil : je vais me ressaisir et à partir de ce soir, je vais mettre le réveil de plus en plus tôt jusqu’à mardi prochain où là, il sera réellement l’heure de se lever à 3h de la nuit. D’ici là, je vais commencer par le mettre à 6h pour demain matin, vendredi. Je le mettrai à 5h00 pour samedi matin. Je le mettrai à 4h30 pour dimanche matin et à 3h45, lundi matin. Si avec ça mon organisme ne comprend pas que les choses sérieuses sont comme le temps du muguet, elles sont revenues, c’est vraiment à désespérer. Non, mais je me connais, un peu, beaucoup, pas passionnément, je suis capable de faire ça et je vais le faire. Mais ça me coûte. Et tant pis pour moi, il faut que je tienne encore un peu. En me disant que ce sont les derniers mois. Et que pour l’instant, je suis dans l’exception. Je dors grassement le matin jusqu’à 7h30/7h45 mais que bientôt, ce sera le retour à une certaine normale : des levers nocturnes avec interdiction de voir le jour se lever.

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