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11 septembre 2016

intro-mission impossible

Je ne supporte pas l’intromission de corps étrangers dans le mien. De corps. Pas d’étranger. Je ne supporte pas car j’ai alors l’impression de ne plus maîtriser la situation. Et je n’aime pas l’idée de choses pas naturelles dans mon propre organisme. Je suis 100% tel que mes parents m’ont fabriqué. Rien n’est artificiel, chez moi. Aucun tatouage, un vague souvenir d’un perçage d’oreille à gauche, quand je portais un petit anneau ou un petit brillant alors que j’étais encore jeune et peut-être beau, allez savoir, entre la réalité et les souvenirs, on ne sait plus très bien qui a raison. Même si j’ai ma petite idée. Sauf que je pense que je vais la garder pour moi. Ça me fera un petit secret de plus pour mon tiroir à ça.

Pour en revenir à ces immigrés que sont tous ces corps étrangers que je n’aime pas imaginer entrer en moi. Sauf autorisation spéciale et non renouvelable. Je ne peux pas accepter qu’un médecin, quel qu’il soit, qu’il soit aussi gentil que mon généraliste, me sorte sa petite spatule en bois pour regarder au fond de ma gorge. Hors de question. Il se débrouille comme il veut, mais il regarde avec sa lampe qui ne dépasse par mes lèvres et il diagnostique aussi bien qu’avec son bâtonnet d’esquimau mais sas glace autour. Si encore… Oh non, même pas. Non, non. Impossible également de me projeter dans d’éventuels examens avec introduction de quoique ce soit si je ne suis pas totalement et chimiquement anesthésié.  

Inenvisageable aussi que je me réincarne en femme qui ne supporterait pas la pilule et à qui on imposerait le stérilet. Autant me réincarner en lesbienne, en bonne sœur qui entre au couvent avant de connaître ses premiers émois ou en femme frigide qui n’aimerait pas du tout avoir des rapports sexuels parce que, dans ce dernier cas, à quoi bon, hein ? Comme ça, je n’aurais pas besoin d’avoir recours à un moyen de contraception interne et donc, je resterais pure mais pas forcément chaste, selon les cas. Pour résumer, donc, je confirme à qui un jour pourrait en avoir besoin : hormis des cuillers à café ou à soupe et des fourchettes, aucune intromission dans mon corps. Jamais. Ces exceptions valables pour la bouche ne le sont pas pour les autres orifices. 

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