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21 juin 2016

quel été, quel été moche

Ah ça oui, qu’elle était, qu’elle était moche, cette première journée de l’été…

C’est dommage parce que vraiment, on peut dire que ça avait bien commencé, il ne faisait pas trop chaud en allant au garage, à 3h45, cette nuit, bien au contraire, il faisait même très bon. C’était vachement agréable. Et je suis parti travailler. Aucun incident sur la route. Pas de bazar sur mon bureau après un week-end forcément trop court. Et j’étais habillé en jaune (mon tee-shirt) et Émilie aussi, mais le sien, il avait des fioritures, des espèces de dentelles, des trucs de fille, quoi, alors que sur le mien, c’était juste écrit « authentique » et qu’on soit tous les deux en jaune un peu vif, c’était très annonciateur d’un très beau premier jour de l’été. Depuis le temps qu’on l’attendait, celui-ci. 

Sauf qu’elle était, qu’elle était moche, cette ex-belle journée. Au fur et à mesure que le temps a passé, je me suis laissé envahir par les papiers, je pense même que j’en avais tant autour de moi que c’en était à se demander s’il y avait encore un bureau dessous car on ne le devinait même pas. Et puis, j’ai fini par débaucher (non pas par me débaucher, comme c’est la mode un peu partout en France depuis le début de l’Euro voire des grèves) et je suis rentré chez moi, j’ai pris une douche, bienvenue et j’ai déjeuné. Et là, je traîne en attendant la visite d’un déménageur tout en rongeant mon frein tant dehors, ce n’est que bruit et fureur. Et chaleur montante. Chaleur qu’on sait devenir écrasante. On n’a plus l’habitude.

Car elle était, elle était moche cette première vraie chaude journée de l’été. Obligé de fermer les fenêtres sans la possibilité de créer un courant d’air sous peine de subir tous ces supporters de foot qui vont et viennent dans les rues en chantant, en hurlant, en tapant sur des tambours, en soufflant dans des trompettes sans renommée, en buvant à qui mieux-mieux. Au milieu des poubelles non vidées car les éboueurs se sont mis en grève le premier jour où il commence à faire très chaud. Pas con. Vraiment. Pas con, juste très, très con. Et quand je pense que ce soir, c’est beuverie autorisée pour ne pas dire obligatoire. Idem pour le bruit. Je ne sais pas pourquoi mais soudain, là, j’aimerais être un ermite dans une grotte en Inde. Ou être mort.

Mon Dieu, si vous existez, qu’elle était, qu’elle était moche cette première journée de l’été.

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