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10 mai 2016

hé, ho, à gauche !

Ça y est, tu es calmé, Stéphane ? Non. Je continue de faire mon boudin. Je continue de ronchonner. Je continue de renâcler. De rouspéter. De ruminer. De pester. Et de me plaindre dès que quelque chose ne me convient pas et Dieu sait, s’il existe, si des raisons de me plaindre, j’en ai à revendre.

Aujourd’hui, je n’ai pas trouvé la ville plus sale que d’habitude, légèrement pas propre mais pas pire que ces derniers jours. Non. Ce qui m’a énervé, c’est mon retour au boulot alors que j’en étais parti depuis le 29 avril. Dix jours d’oubli professionnel, de quoi y prendre goût. Mais j’y suis retourné, un peu inquiet, trop inquiet, même, à mon sens. Et encore, j’étais en-dessous de la vérité qui m’attendait. À croire que dans les entreprises en difficulté, l’essentiel, ce n’est pas de tutoyer l’excellence mais de s’en foutre. Un peu comme au niveau national. De toute façon, là où je travaille, c’est une France en plus petit. Avec les mêmes problèmes et les mêmes non-solutions. Les mêmes non-espoirs et les mêmes déceptions quotidiennes.

Ça y est, tu as déversé ta bile, Stéphane, on peut passer à autre chose ? Non, je continue de râler. Je continue de protester. Je continue de vitupérer. Je continue de me lamenter. Je continue de rouscailler. Je fais de l’ombre au président. Au mien. La concurrence va être rude, je vous le dis.

Ce qui m’a encore beaucoup agacé, tout à l’heure, en débauchant, sur la route, en particulier sur l’avenue Thiers, ce sont tous ces automobilistes qui persistent à vouloir rouler sur la file de gauche sous prétexte qu’ils vont tourner de ce côté-là dans un ou deux kilomètres. Prendre les devants. Ou alors, c’est parce qu’ils s’y sentent bien. Et certains, respectant le code de la route pour ce qui est de la vitesse, ne dépassent pas les 40 à l’heure dans une zone limitée à 50 et de ce fait, nous obligent à les dépasser par la droite et ils nous font des appels de phare pour nous signaler qu’on a commis une infraction. Ça m’énerve. Bon, d’accord, je moi, je roule au-dessus de la vitesse autorisée, mais je roule à droite. Même si je vote à gauche. Envers et contre tout.

Bon, cette fois, c’est fini, Stéphane ? Non, je ne  crois pas car j’ai encore de la réserve en moi. Je continue de soupirer. Je continue de fulminer. Je continue de grogner. Je continue de déblatérer. Je continue d’anathématiser. Et le canapé, sur lequel je vais aller faire la sieste, il a intérêt à bien se tenir, lui aussi. 

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