adopter un djihadiste... bof, non

J’ai entendu dire que certaines personnes seules, plutôt des personnes âgées, aimeraient bien adopter un animal de compagnie et souhaiteraient se renseigner sur les djihadistes. Je voudrais juste les mettre en garde à propos de ces animaux qui sont certainement un peu trop grands pour des personnes pas forcément capables de bien les tenir en laisse mais si elles veulent vraiment savoir quel est le meilleur moyen d’en élever un, je vais leur donner trois conseils et une mise en garde : ce sont des animaux très dangereux et qui sont d’une totale ingratitude. Même pas sûr qu’ils savent remuer leur queue pour montrer qu’ils sont contents. Mais peut-être ne savent-ils jamais être contents.

La première chose à savoir, c’est qu’ils ont besoin qu’on les éduque très fermement sur leur nourriture afin de ne pas les rendre difficile. Ce sont des carnivores voire des charognards mais il vaut mieux éviter certaines viandes qui risqueraient de trop les satisfaire alors que le djihadiste est sur terre pour ne jamais l’être, satisfait. C’est sa raison d’être. Et il aime en faire profiter son entourage en marquant son territoire un peu n’importe comment. Il est très difficile à tenir aussi, sachez qu’il ne faut jamais céder. Vous commencez par donner un doigt, il vous arrache le bras. Alors, ne leur donnez pas de poulet ni de mouton mais plutôt du porc, du sanglier et du cochon de lait.

La deuxième chose à savoir, c’est qu’ils n’aiment pas le confort. Ce n’est pas la peine de leur mettre un joli tapis en laine pour qu’ils dorment dessus, ils ne savent pas faire autrement que se rouler dessus en grognant des choses incompréhensibles, la truffe sur le sol et le derrière en arrière. À ce sujet, ils sont très imitateurs des autruches. Mais ce n’est pas le sujet. Non, faites-les plutôt dormir dehors, à la belle étoile, sur des graviers bien durs et ne leur ouvrez pas la porte de vos toilettes, laissez leur une litière qu’il ne sera jamais nécessaire de changer. Ils aiment se vautrer dans une espèce de fange qui n’a pas de nom.

La troisième chose à savoir, c’est qu’ils sont malgré tout très joueurs mais ils n’aiment jouer qu’aux jeux qu’ils ont définis et ils sont très mauvais perdants. Alors, comme pour la nourriture, ne lâchez jamais, ne jouez avec eux qu’à deux jeux : lancez-leur plein de cailloux et de pierres sur la gueule, ils aiment ça, la lapidation. Sinon, comme avec un chien normal, vous pouvez tenter de jouer à la baballe avec eux mais ne le faites pas avec une balle en mousse ou en caoutchouc, par pitié, faites-le avec une bombombe, ils adorent ça. Il suffit juste de leur lancer en leur criant : Allez, va chercher la bombombe mais surtout, ne la ramène pas. Et c’est là qu’on peut mesurer toute leur ingratitude : ils vont s’éclater avec mais ne reviendront jamais. Sans avoir dit merci.

Donc, le mieux, compte tenu de tous ces éléments, c’est d’adopter un joli petit chaton comme ceux qu’on voit dans les calendriers des Postes ou un petit Yorkshire à sa mémère. De toute façon, avec un djihadiste, c’est comme avec un pitbull, un boer bull ou un rottweiler (et on ne parle pas des Valérie…), ce n’est que source d’ennuis. Non, franchement, à choisir, je me demande même si je ne prendrais pas plutôt un couple de piranhas.