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25 septembre 2015

il automne

Il automne à pas furtifs, chantait Barbara dans ce que je considère être une de ses plus belles chansons appartenant à sa dernière période. Une chanson qui lui collait si bien à la peau. Et qui m’allait comme un gant. Parce que l’automne qui vient, ce n’est pas triste du tout. C’est parfois un peu gris, un peu déprimant parce qu’on sait qu’on ne va pas vers les beaux jours, bien au contraire et même ces derniers, on sait qu’ils raccourcissent comme une peau de chagrin. Mais l’automne, c’est aussi la flamboyance des étés indiens.

J’ai cru que le mot flamboyance n’existait pas mais je m’en suis foutu. Souligné en rouge par le correcteur d’orthographe automatique de Word, qui n’en fait souvent qu’à sa tête, je l’ai validé contre son gré et j’ai poursuivi mon chemin de traverse. Parce que franchement, à un moment de la vie où on a dépassé la cinquantaine, qu’on approche de la dizaine suivante, à pas aussi furtifs que ceux de l’automne et au moment même où tombent les feuilles des arbres, je crois qu’on peut se permettre d’inventer des mots surtout s’ils sont compréhensibles du commun des mortels.

Mais un doute persistait dans mon esprit encore un peu endormi depuis ce matin au réveil difficile et légèrement frisquet pour la saison, j’ai pris le dictionnaire derrière moi et je l’ai consulté, mon ami qui est de retour. Et flamboyance, ça existe alors, Word, tu peux te la mettre en veilleuse, s’il te plaît et me laisser divaguer en paix, cet après-midi, j’ai sans doute un léger fond chagrin qui ne souffrira d’aucune contradiction de ce genre. Parce qu’il n’y a pas que les feuilles mortes qu’on ramasse à la pelle depuis mon retour de Vendée.

Moi aussi, j’ai l’impression d’être dans un état proche de l’Ohio, comme chantait Isabelle Adjani ,me sentir au bord d’être à ramasser à la petite cuiller, comme des feuilles tombées au sol, attendant qu’une pelle les prenne pour les mettre dans un sac ou qu’un aspirateur les enfouisse dans son gros tuyau.  Je n’ai pas arrêté de courir toute la semaine. À courir au point de m’en essouffler et pas que les poumons. Les glandes du sommeil aussi. Alors, là, cet après-midi, justement, entre deux rayons de soleil et beaucoup de nuages dans un ciel capricieux, caprice des dieux, je sens que je vais m’en reposer un coin. M’en reposer un bout. Un bon bout. Prendre de l’avance sur ce soir.

L’automne, ce n’est pas si triste que ça, tiens, de vérifier flamboyance dans mon dictionnaire, ce matin, ça m’a permis de trouver le nom des trois Grâces, ces noms que je cherchais sans vraiment les chercher, une question en forme de point d’interrogation pendant mes vacances : Thalie, Euphrosyne et Aglaé. Je me demande, soudainement, si elles n’étaient pas comme les trois mousquetaires qui étaient 4, parce qu’il me semble bien qu’Aglaé était toujours avec sa copine Sidonie. Mais je me trompe peut-être. L’automne, c’est aussi un peu ça.  

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