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8 mars 2015

les héros sont fatigués

C’est paradoxal d’avoir un si beau temps et de se sentir un peu comme absent, comme à côté de la plaque, comme d’un autre univers. Celui où le ciel serait encore bien gris et encore bien bas. À peine par-dessus les toits. Peut-être que le héros que je suis est tout simplement fatigué. Alors qu’il rentre de quelques jours de congés. Quelques jours chez papa et maman. Bon d’accord, ce ne furent pas des vacances à faire du vélo sous le soleil et les ombres des chemins des marais vendéens. Mais nous sommes quand même allés à Ste Éanne, voir la petite église et son cimetière attenant, bien plus propret aujourd’hui qu’il y a quelques années. Nous sommes aussi allés chez Jeannette, à Mounée. Nous sommes passés sur le pont et nous avons également fait le crochet habituel par Faye.

Bon d’accord, ce ne furent pas des vacances à pouvoir lire sur la plage, pendant deux heures, en fin de journée, quand le soleil vient tout doucement nous caresser partout, en toute impudeur et qu’on se dit, encore quelques pages et je monterai à l’appartement pour préparer le dîner. En profiter encore un peu et tant et plus. Prendre de la réserve. Prendre des forces pour éviter les coups de fatigue à venir du héros. Mais j’ai quand même pu lire dans ma chambre, le soir, la nuit et le matin. Comme il y a quelques années, plusieurs dizaines d’années où je pouvais alors lire à loisir sans m’arrêter de toutes ces nuits à dévorer des pages et des pages. À ne jamais m’en rassasier. J’ai un peu retrouvé ça en dormant ( ! ) les volets ouverts comme quand j’étais adolescent.

J’aurais pu faire le mur et sortir en cachette de mes parents comme si j’avais encore eu quinze ou seize ans mais je n’ai jamais eu à le faire à cet âge-là, alors pourquoi le faire quarante ans après ? Non, j’ai été un enfant sage pendant quelques nuits. Parce que le héros n’a plus vingt ans et qu’il lui semble qu’il se fatigue plus vite qu’avant. Ça sent la fin de l’hiver, le poids des jours cours commencent à devenir un fardeau, sans doute. Alors que je les aime bien, ces jours courts. Autant que les autres. Non, je crois que tout simplement le héros a pris froid aux yeux et est devenu bien craintif. Il a perdu ses super pouvoirs et n’aura plus jamais la fougue ni la force de sa jeunesse même en retrouvant chambre (ou presque) d’alors. Je vous parle d’un temps que les moins de…

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Commentaires
C
simplement il manquait l'appel des "Pibalous" en grosse chemise et ceinture de flanelle dans la tiédeur d'une nuit d'été.
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