clin d’œil
CLIN D’ŒIL (à Stéphane Mallarmé)
À travers la transparence des mots, le vocabulaire
D’apparition en apparition soupire en brise marine
Je reçois le don du poème, les mots surnuméraires
Des vers en placet futile sonnent sonnent la mâtine
Dans une tristesse d’été mon pauvre esprit fait aumône
Qui me sait las de l’amer repos où ma paresse offense
Quelconque est cette solitude d’une après-midi de faune
Je me languis, pitre châtié, guignon ; la désespérance
Cette marchande d’herbes aromatiques aux senteurs
De fleurs fanées que seul l’éventail de la prétérition
Fait fuir ; toute l’âme résumée de fatales rancœurs
En mille et mille paragoges, crases et altérations
M’introduire dans ton histoire risque bien des pleurs
Et un naufrage dans un monde d’incompréhension.
© Écorces vives (Stéphane Girault)