Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
15 février 2024

sans jamais nous connaître

Parfois, quand je lis un bouquin, quand je vois un film ou quand j’écoute une chanson, je peux devenir très, très, très jaloux. Alors que je ne le suis pas vraiment dans la vraie vie. Mettons que sur une échelle de 1 à 10, en termes amoureux, je suis jaloux au niveau de 2 ou 3 et en termes d’amitié, je peux l’être de quatre à cinq. Ça va, il n’y a pas péril en la demeure, il y a bien, bien pire que moi. Je suis un être plutôt vivable mais ce n’est pas une espèce d’avis aux amateurs, que je lance, c’est juste histoire de parler mais pas pour ne rien dire. Donc, je suis capable d’être nettement plus jaloux vis-à-vis d’une œuvre artistique que de quelqu’un. Parce que j’aurais évidemment adoré écrire le livre, réaliser le film ou composer la chanson dont je suis envieux. Pourquoi ? Parce que pourquoi ces artistes-là ont-ils eu cette idée-là avant moi ?

C’est exactement ce qui s’est passé hier soir, alors que j’étais au cinéma pour voir un film sorti du jour : Sans jamais nous connaître. J’ai pris une claque dans la figure comme assez rarement. Parce que j’ai presque tout aimé : l’histoire, les personnages et les acteurs, la bande son et la façon de filmer surtout les scènes d’amour, avec le petit ami ou entre les parents et le fils. Le scénario ? Un homme, Adam, vit dans un étage élevé d’un gratte-ciel londonien, très peu peuplé et un soir, il fait la rencontre d’un autre homme, Harry, vivant au 6ème étage, lui. Ils vont faire connaissance et nouer une relation « amoureuse », pas toujours si simple que ça à vivre mais ils parviennent souvent à se sentir bien ensemble. Mais aimer quelqu’un d’autre n’est peut-être pas si évident pour tout le monde, surtout quand on a des failles personnelles.

En effet, le personnage principal, Adam a perdu ses parents dans un accident de voiture quand il avait 12 ans, les retrouve au même âge qu’à leur décès, à de nombreuses reprises quand il retourne dans la maison de son enfance. Revoir alors ses parents qui le reconnaissent alors qu’il est devenu adulte, lui permet de faire un travail de deuil un peu surréaliste et surtout, de parler avec eux et réciproquement. C’est un peu déroutant, au début, ce mélange de la vraie vie et des vues de l’esprit mais moi, je m’y suis senti bien et je me suis beaucoup attaché à ces quatre personnages. Et j’aurais aimé avoir cette idée : pouvoir passer de nouveau du temps avec des proches qu’on a perdus, juste pour avancer dans son deuil. Et pour accepter de les laisser enfin partir. C’est plus riche et complexe que le résumé que j’en fais ici mais que j’ai aimé ce film !

Sans jamais nous connaître

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Cela donne envie d’aller voir ce film, merci
Répondre
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 381
Archives
C'est écrit
Publicité