le refus fiscal

Les gens sont vraiment méchants. Et ils sont à l’affût de la moindre fumée sans savoir s’il y a réellement du feu. Avant-hier, j’ai parlé de pièces de 50 pesos or et d’autres, de 20 dollars or et certaines personnes primaires ont pris ça pour argent comptant en s’imaginant que j’avais moi-même des pièces de ce type-là. En aucun cas, je ne suis détenteur d’un tel trésor et si j’en ai parlé c’est parce que j’ai fait une recherche sur Google « pièces en or qui ont de la valeur » et une fois que j’ai éliminé celles que personne ne peut avoir dans mon entourage, il est resté celles qui ont une valeur de plus de 1 000 euros mais moins de 2 500 euros chacune. Vous pensez bien qu’après avoir passé ma vie en tant qu’employé administratif, je ne peux pas en avoir reçu. Sauf celles que monsieur Carelle m’avait remises discrètement mais celles-ci, elles sont dans un coffre au Luxembourg.

Et tout ce qui est au Luxembourg, excusez-moi du peu, mais on n’en parle pas. Je ne suis pas fou. Je ne vais pas aller chercher un bâton pour me faire battre. Vous imaginez un peu si le Fisc tombait sur ce genre d’information ? C’était pour rire, messieurs les contrôleurs, uniquement pour rire. Ça se saurait si j’avais une telle collection de pièces. En revanche, on peut évoquer d’éventuels diamants ou des lingots d’or. Vous savez, ces petits lingots... Mais là, c’est pareil, je n’en ai pas moi-même. Bien sûr, je ne raconterai jamais comment monsieur Durand m’avait proposé en avoir en lieu et place de ma prime d’intéressement et moi, très naïf, dans l’insouciance de ma jeunesse, j’avais accepté mais on parle de si peu de quantité : à peine 4 cailloux et 3 lingots. Qui n’a pas la même chose chez lui, de nos jours ? Regardez les influenceurs et les influenceuses. Ne me dites pas qu’ils n’ont pas d’avantages en nature…

Bref, qu’on se le dise, je ne suis pas détenteur d’une fortune cachée aux yeux des impôts.  En dehors de mes 116 pièces 50 Pesos or, de mes 4 diamants et de mes 3 lingots, je n’ai jamais rien dissimulé à l’administration fiscale. Et si on venait jamais me demander si j’ai des choses cachées, sachez que moi, j’invoquerai un refus fiscal, justement. Un refus fiscal, c’est comme un reçu fiscal mais c’est quand on dit non. C’est un peu comme le consentement, pour les femmes (et de rares hommes), quand c’est non, c’est non. Le refus fiscal, c’est la même chose. Peu ou prou. Tiens, ça me donne une idée : pour le quatre millième billet, bientôt, certainement pour le 12 mars prochain, si j’organisais un concours avec un premier prix qui serait une pièce de 50 pesos or ? Il ne m’en resterait plus que 115, ensuite, ça serait toujours une de moins à se débarrasser discrètement. Je vais réfléchir à ça mais je trouve que l’idée est bonne.