redevenir chien

Heureusement que la vie n’est pas linéaire et que chacun n’est pas déterminé dans un rôle fixe et définitif. Je m’explique : même si on n’a pas tous le même caractère, rares sont ceux qui ne sont que rapides ou lents, que gentils ou méchants, que braves ou couards. On n’est jamais ni tout blanc, ni tout noir car l’être humain a la chance d’être tout en nuances. Même les plus simples d’esprit (n’insistez pas, je ne donnerai aucun nom) et c’est aussi ce qui fait le sel de la vie, c’est que rien n’est figé et on peut très bien être un jour au fond du trou mais comme on sait qu’on peut aussi s’en sortir, ça veut dire qu’un autre jour, on sera probablement au top. Dans cette histoire, la seule chose qu’on ne sait pas, c’est quand et pour combien de temps. Et on peut passer du rire aux larmes en un instant.

On peut être optimiste, globalement mais avoir le droit de passer des moments où on ne croit plus en rien. Moi, j’ai tendance à être plutôt l’inverse : je suis plus pessimiste mais avec des moments où j’ai beaucoup d’espoir, beaucoup de joie voire beaucoup de bonheur. Ça ne suffit pas me rendre optimiste mais ça aide à surmonter le reste. À retrouver un semblant de confiance en soi. À croire à en une certaine euphorie. J’aime le plaisir mais je suis loin d’être un hédoniste. Tenez, si on prend l’exemple du verre à moitié plein ou à moitié vide, moi, ma nature profonde me pousse à ne voir que le verre à moitié vide, en réalité, ce que je cache à tout le monde, c’est que souvent, je ne vois que la moitié du verre à moitié vide. C’est dire mon niveau de mélancolie ou d’inquiétude. Ça coule dans mes veines.

Mais à d’autres (rares) moments, je me sens quand même le maître du monde. Capable de franchir tous les obstacles et d’escalader toutes les montagnes. Sauf que chez moi, ça ne dure jamais longtemps. Alors, je fais avec ce que je suis, avec qui je suis et je me suis accommodé de ces personnages qui m’habitent et qui font que je suis souvent en mode yo-yo. Je ne suis jamais le même. Mais franchement, ça va. À partir du moment où j’ai compris comment je fonctionnais, j’ai accepté beaucoup de choses. Ça ne veut pas dire que je vis toujours bien avec mais je sais de quoi je suis capable. Ça m’aide à avancer. En gros, comme pour tout le monde, je suis à plusieurs facettes. ET pour ma vie, c’est pareil. Parfois, je suis le chien mais souvent, je crois que j’ai plutôt été un réverbère. Avant de redevenir chien.