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28 janvier 2024

pas comme les gilets jaunes et casseurs réunis

On m’a dit qu’on ne m’avait pas entendu, depuis le début de la crise des agriculteurs. D’abord, je n’ai pas été consulté, on ne m’a pas demandé mon avis même s’il est vrai qu’il m’est souvent arrivé de parler de choses sans qu’on ne m’ait donné la parole auparavant. Sauf qu’à chaque fois, j’ai levé le doigt pour avoir le droit de parler (ou l’inverse ? J’ai levé le droit pour avoir le doigt de parler ?) mais comme personne ne s’en est jamais rendu compte alors, il a bien fallu que je m’exprime de force. Comme si j’en étais réduit à faire des coups d’état pour pouvoir donner mon opinion. Bref, si on me demande ce que je pense de ce mouvement des agriculteurs, spontanément, j’ai envie de dire que ça me dérange moins que les gilets jaunes et casseurs réunis même si je crains des débordements du même style.

Pourquoi je les trouve plus… Sympathiques ? Non, je ne peux pas trouver des bloqueurs de pays sympathiques mais moins… Disons que j’ai un poil plus d’empathie pour ces gens qui nous nourrissent même si je trouve que ça fait très cliché, très image d’Épinal parce qu’il ne faut pas se leurrer, aujourd’hui, ce sont des lobbies qui nous alimentent, pas les paysans du coin. Sauf si on achète en circuit court. Mais peu me chaut, peu nous chaut. En réalité, c’est tout un ensemble de choses qui ne va pas et les agriculteurs sont probablement les premiers d’une longue liste de gens qui n’en peuvent plus de toutes ces normes et de toutes ces contraintes. Et à la différence des gilets jaunes et casseurs réunis, là, je suis un peu touché. Grâce à L’amour est dans le pré ? Oui, peut-être, allez savoir.

En tout cas, pour moi, l’amour n’a jamais été dans les ronds-points et ne me demandez pas d’avoir la moindre compassion pour une grande partie de gens qui se plaignent sans que je puisse savoir s’ils disent vrai ou faux. Alors que pour les paysans, on connaît leurs difficultés quotidiennes depuis si longtemps. Déjà, à l’époque où je faisais partie des Pibolous, entre 1976 et 1979, on les défendait dans des spectacles. Tout cela ne justifie aucune violence. Aucune mort. C’est trop tard mais encore une fois, j’ai très peur que ça dégénère, justement. Et soudain, on en viendrait presque à regretter le mois de décembre et tout son tralala autour de Noël, de son esprit et du bon vivre ensemble. Ah, la belle affaire que voilà. Quelle hypocrisie ! Ce matin, je suis un peu désabusé. Cela vaut-il mieux que d’être abusé ?

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