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6 août 2023

la salle des pas perdus pour tout le monde

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi et comment je bats record sur record depuis deux semaines. Il y a longtemps que je n’avais pas autant marché, probablement depuis octobre 2021 quand je suis allé en Allemagne et que nous avons un peu randonné avec Arnold, un jour sur deux. Ou alors, quand je suis allé à San Sebastian, au pays Basque espagnol, je me souviens avoir dépassé les 25 000 pas en une journée mais là, sans en faire autant, c’est ma moyenne quotidienne qui explose tous les compteurs. 101 000 pas, la semaine dernière, soit environ 14 430 par jour. Et là, cette semaine, à hier soir, j’en étais à un peu plus de 103 000 alors que nous n’étions que samedi. Comme aujourd’hui, je vais aller promener les chiens, ce matin et que je vais aller au moins deux fois dans mon nouvel appartement pour y déposer des affaires en attendant le jour J…

Je pense que je vais donc aller plus loin que 110 000 dans ma semaine mais il est vrai aussi que je piétine beaucoup. Préparer un déménagement, chez moi, actuellement ou chez moi, dans cinq jours, dans tous les cas, je ne reste pas immobile, les deux pieds dans le même soulier (c’est rigolo, on ne dit plus « soulier » mais « chaussure », ça fait démodé alors que c’est plutôt joli) et donc, je me dis que ça va encore continuer la semaine prochaine et ensuite, quand je vais tout déballer et tout ranger, aller d’une pièce à l’autre, aller plusieurs fois par jour chez le patron à pied, à environ 400 mètres et tout et tout, si ça se trouve, je vais rester sur cette lancée et je ne vais plus jamais pouvoir revenir en arrière. De toute façon, si je marche en arrière, est-ce que ça compte, les pas à reculons ? Plus j’avance et moins je recule, comment veux-tu que je capitule ?

Bref, dans le nouvel appartement, nettement plus grand que le précédent, je ne sais pas si je n’aurais pas intérêt à faire autrement que marcher, pour ne pas m’épuiser. Tiens, par exemple, pour aller de l’espace jour à l’espace nuit, c’est soit je marche, soit je prends le tram et j’ai deux correspondances sauf si j’y vais à vélo mais je ne vois pas très bien où je pourrais le mettre du soir jusqu’au lendemain matin. Et pour aller des WC n°1 aux WC n°2, dans le côté nuit, peut-être que je devrais prendre une trottinette, hein ? Non pas que j’aie besoin d’aller dans les deux lieux d’aisance consécutivement mais si j’ai envie d’y faire un peu de ménage pendant les vacances de la femme du même nom… Non, le mieux, c’est que je continue de me servir de mes jambes, ça va me faire des beaux mollets et peut-être même de belles fesses. Après tout, on ne sait jamais, hein, tiens, regardez, justement.

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