éclectique

Ledoudoudemimi, cet énigmatique et occasionnel commentateur de blog m’a fait un joli compliment, hier, en postant un commentaire (forcément, vu qu’il est commentateur) qui m’a fait rosir rougir de plaisir. Oui, je vous le confirme, Ledoudoudemimi (on va faire comme dans les grandes émissions de télé, on va se vouvoyer, d’accord ? Et en plus, moi, je ne tutoie que les gens avec qui j’ai déjà couché), on peut à la fois aimer Victor Hugo, Ronsard et Michèle Torr. Parce qu’il ne faut pas être sectaire, dans la vie. Non, il ne faut pas être sectaire… Pardon, je vais retirer Michèle Torr car à cause d’elle, toute la journée d’hier, j’ai chanté Emmène-moi danser ce soir et je peux vous dire qu’à la fin, j’étais en overdose. Mais ça me rappelle que c’est une de mes particularités : je suis très éclectique.

Dans mon fanzine mensuel, L’Impromptu, en décembre 1994, pour mes 35 ans ainsi que ceux d’Astérix, je me souviens qu’autour de moi, quelqu’un avait organisé un micro-trottoir pour savoir ce que les gens pensaient de moi. Et voici la dernière phrase qui avait alors été publiée : « Stéphane G. est quelqu’un de surprenant. Il a des goûts bizarres. Comment peut-on aimer Georges Perec et Sheila ? C’est un mystère pour la sociologie. » Et j’ai failli publier la suite « C’est un mystère pour la science et le jour où il mourra, lui, au lieu de faire don de son corps pour la science, il donnera son esprit afin qu’on puisse enfin l’analyser et le comprendre. » Oui, lui, à l’époque, je n’avais pas osé mettre cette seconde partie car je ne la trouvais pas assez modeste mais aujourd’hui, avec le recul, j’aurais pu.

En fait, j’ai eu tort de ne pas m’assumer mais j’ai passé tant d’années à me restreindre… Après tout, si ça n’avait pas plu à mes abonnés que l’on dise autant de choses gentilles et intelligentes sur moi, qu’en avais-je à faire ? Tout, justement, à l’époque. Autres temps, autres mœurs. Mais pour en revenir à Michèle Torr, je voudrais juste apporter une correction : je n’ai jamais acheté un seul disque d’elle. Je peux bien aimer quelques chansons mais bon, on est loin de la passion. Sauf que désormais, Emmène-moi danser ce soir, je crains que ça ne soit plus possible pendant au moins un bon moment. Vous savez, c’est comme quand on se gave trop d’un aliment comme le crabe ou le foie-gras, on peut vite être écœuré. Mais je ne m’en fais pas, ça peut revenir un jour. Rien n’est jamais acquis. Jamais définitif.