déménagement, J moins 1 (épisode 10)

Nous sommes au jour J du déménagement moins 1, le jour D comme le D-Day sauf qu’ici, c’est le jour J comme joyeux anniversaire mais pour certaine d’entre vous, c’était hier et pour mon grand-frère, c’est aujourd’hui et pour des vieilles chanteuses pas encore mortes, c’est la semaine prochaine. Le jour V pour Sylvie Vartan, le 15 et le jour S pour Sheila, le 16. Le mois d’août est particulièrement propice aux anniversaires de célébrités françaises voire étrangères. Sauf qu’aujourd’hui, je ne connais aucune chanteuse pas tout à fait morte dont c’est la date de naissance. Il y a bien le grand couturier américain Michael Kors qui est né le 9 août, mais ce n’est pas une chanteuse tout à fait morte puisqu’il est couturier. À ne pas confondre avec Michèle Torr, qui est, est vraiment une chanteuse de moins en moins vivante.

Bref, au lieu de parler de Michèle Torr ou de Sylvie Vartan, si je parlais de mon jour J moins 1 ? Je peux donc vous dire que la pression monte comme la 1664 quand un client demande une pinte. Ça monte avant de descendre. Et c’est sans doute ce qui va se passer pour moi, pour nous car dès vendredi, nous pourrons attaquer l’emménagement ce qui sera une forme de descente car ça reste moins préoccupant et moins stressant qu’un déménagement. Et si on veut, on peut prendre son temps pour déballer tous les cartons, ranger tous les livres et tous les vêtements. Le plus rapide, ce sera le slip en cuir, si je remets la main dessus. Bien sûr, qu’on peut prendre son temps. On peut. Mais aurons-nous la patience de faire comme ça, avec le président ? Tel que je le connais, rien n’est moins sûr mais je saurai bien contourner l’obstacle.

Depuis hier midi, nous ne prenons plus aucun repas dans notre ancien, nous n’y dormons plus et nous n’y prenons plus aucune douche. Nous ne nous y lavons plus les dents ni le cucul. Nous n’y faisons plus rien à part de continuer les derniers tris, en journée et les derniers rassemblements d’affaires pour faciliter la vie des déménageurs, demain. Et là, ce matin, je suis en train de me dire que désormais, c’est fini, nous ne pouvons plus reculer, nous sommes obligés de sauter le pas et de partir habiter là-bas, près de la Promenade Ste Catherine. Désolé pour Bordeaux Maritime mais pour moi, la page se tourne. Et même si je n’ai pas mal vécu, là, pendant 7 ans, je ne peux pas dire que j’étais raide dingue du quartier. Ni raide, ni dingue. Ni Dieu, ni maître. Ni figue, ni raisin. Sur ce, je souhaite à qui de droit un excellent lendemain d’anniversaire.