faites du travail

Que faire d’autre, aujourd’hui que du travail ? Il va bien falloir aussi se lever, prendre un petit déjeuner, aller aux toilettes, se doucher, s’habiller, se laver les dents, se rendre chez le patron pour diverses choses dont les chiens, rentrer chez soi, déjeuner, faire la vaisselle pour ce qui ne passe pas dans la machine, probablement se mettre en cuisine pour le lendemain et le soir-même (ou l’inverse) et peut-être enfin se poser un peu avant le dîner et ainsi de suite. En réalité, comme je ne suis pas du genre à aller manifester, je ne vais pas sortir cet après-midi. Je vais faire comme d’habitude, tout concentrer sur le matin et, peut-être exceptionnellement aller au cinéma si une séance me convient pour un film qui m’intéresse. Ça reste à définir. Rien n’est moins sûr mais tout est possible. Ça dépendra.

Mais si je vais au cinéma, c’est comme une bonne action, si on y regarde de plus près. Comme ça, au moins, les employés du cinéma ne seront pas venus travailler pour rien, ils auront eu au moins un client. Mais je peux aussi en profiter pour visionner des choses que j’ai enregistrées, à la télé. Je ne peux rien prédire à cette heure aussi matinale. J’aviserai en temps utile et en temps voulu. Cela dit, j’avais oublié que ce matin, je n’irai peut-être pas chez le patron, exceptionnellement car j’irai peut-être cet après-midi. Dans cette dernière hypothèse, ça veut dire que je n’irai pas au cinéma. Et tant pis si ça fait beaucoup de peine aux employés de l’UGC Bassins à Flots. Je ne peux pas être partout. Je n’ai pas le don d’ubiquité. Et encore moins au four à chaleur tournante et au moulin à café. Pas en même temps.

Non, aujourd’hui, ça risque fort d’être un jour comme un autre. À part que c’est le premier jour du mois de mai. Un jour où il n’y a pas un seul moyen de transports en commun à Bordeaux, ville avec un maire écologiste. Ce qui signifie que pour se déplacer, il faut prendre sa voiture et polluer si on doit faire un certain trajet. Alors qu’à Paris, il y a un service minimum pour le métro et les bus, si je ne m’abuse. Ah, c’est bien les maires écologistes. Ils ont le sens de la gestion. Mais pas celle de la pollution à tous les problèmes. Non, je ne suis pas énervé, je suis juste factuel et à peine un poil ironique. Je suis tout amour. Ce qui est normal, aujourd’hui, non ? Ah oui, c’est vrai, on n’est pas à Noël, on n’est que le jour de la fête du travail. Sans majuscules. Ce n’est plus la peine. Moi, tout ça me fait bâiller.