à supposer (contrainte oulipienne)

À supposer qu’on me demande quel est mon poète préféré, j’aurais beaucoup de mal à dire vers qui de Jacques Prévert et Stéphane Mallarmé penchent mon cœur et mon esprit et c’est aussi tellement réducteur de ne pas pouvoir citer d’autres auteurs qui m’ont charmé, enthousiasmé voire bouleversé que j’aimerais mieux qu’on ne me pose pas la question ou alors, ou alors qu’on me demande quels sont les poètes que je préfère qui peuvent monter sur un podium de dix places, par exemple mais ça, ça n’existe pas, un podium de dix places et moi, j’aime les choses qui n’existent pas car j’aime en inventer, tout comme certains mots car quand je ne trouve pas celui qui conviendrait à mes besoins, j’ose en créer un puisqu’il est évident qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même et globalement, je trouve que je fais l’affaire.

À supposer que je me remette un peu plus sérieusement à recomposer de la poésie, je pense que dans un premier temps, je vais certainement rester dans le mélo, comme quand j’étais nettement plus jeune et que rien ne m’inspirait plus que toutes ces amours contrariées mais jamais vécues dans la vraie vie vu que je ne faisais que les inventer, que de me créer des vies parallèles histoire de satisfaire mes besoins et mes envies de grandes et belles choses car moi, j’ai toujours un peu souffert d’être un peu à l’étroit dans ma vie vu tout ce qui me passe par la tête et toutes les illusions que j’ai perdues peu à peu alors que j’aurais pu tout faire pour les réaliser mais ça, c’est peut-être parce que quelque part, je suis sans doute un peu fumiste, que voulez-vous, on ne me refera pas, plus maintenant, plus à mon âge, c’est trop tard.

À supposer que personne ne comprenne tout à fait le but du billet de ce matin, j’ai juste envie de dire que je n’ai cherché qu’à me faire plaisir vu qu’un peu de satisfaction euphorique (ou d’euphorie satisfaite – ça marche très bien dans les deux sens et là encore, j’aime bien quand il y a plusieurs sens  et même quand on peut les inverser mais ça, c’est une autre histoire) ne me fera pas de mal en ce moment et parce qu’il y a longtemps que je n’ai pas travaillé sur une contrainte oulipienne et de temps en temps, ça ne me fait pas de mal non plus, ce sont des exercices que j’aime bien même si ça n’est pas toujours facile de les réaliser, ce qui ne me pose pas de problème majeur car j’aime bien les défis, n’en déplaise à certaines apparences, auxquelles, je vous rappelle, il ne faut pas forcément se fier car c’est ainsi que les choses sont ou ne sont pas.

Comments

[Mymy]

Pff Pas vu la contrainte dans ce texte,

Suis pas très douée,😭