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21 décembre 2021

du dictionnaire des peines obscures

Comme le dit si bien John Koenig, il manque des mots pour exprimer ce que nous ressentons, pour communiquer précisément sur nos émotions et c’est en lisant un livre (pléonasme) que j’ai découvert un de ces nouveaux mots, monachopsis qui, en plus, me va assez bien au teint. Quand j’en ai lu la signification, j’ai cru qu’il avait été inventé pour moi sans qu’on me prévienne. Alors comme je ne suis pas égoïste, je vais vous dire en quoi ça consiste : c’est l’impression subtile mais persistante de ne pas se sentir à sa place. Oui, je dois confier que ça m’arrive plus souvent qu’à mon tour mais bon, ce n’est pas permanent, ça va, ça vient. Et j’ai donc voulu en savoir plus sur tous ces mots qui manquaient à ma vie sans que je le sache. Mais le livre n’est pas publié, il n’existe que de façon virtuelle ou en téléchargement.

Parce que, en plus, je pense que dans mes douleurs ou mes peines obscures, il y a l’onisme (à ne pas confondre avec l’onanisme, qui est loin d’être une souffrance) et là, en gros, c’est la frustration que je ressens à être coincé dans un seul corps qui habite un seul endroit à la fois. Oui, j’aurais aimé avoir le don d’ubiquité et le don d’être plusieurs physiquement, en plus de l’être dans ma tête. Tant pis, je fais avec. Ou je fais sans. Et loin de moi de tendre vers  ou d’être capable de liberosis (le désir de se soucier de moins de choses), ça, ça me semble impossible et l’un n’allant pas sans l’autre, je pense que je suis et que je resterai un incurable oniste incapable de liberosis. Je pense que je peux continuer à vivre comme ça, jusqu’à maintenant, je pense que ça ne s’est pas trop vu, de l’extérieur, je vais donc rester tel que je suis.

Ça fera sans doute plaisir à certains mais comme je suis toujours dans le doute, contrairement aux apparences, je sais que je souffre aussi d’occhiolisme (conscience de la petitesse de son point de vue) et là encore, c’est plutôt intérieur, chez moi, je n’en fais pas forcément étalage. Ça fait partie de ces choses qu’il vaut mieux garder pour soi.  Je n’ai pas parlé de mon ellipsisme occasionnel (La tristesse de ne jamais pouvoir savoir comment l’histoire se déroulera) ni du fait que j’ai souvent l’impression qu’on ne m’entend pas parce que je parle moins fort que la plupart de mes proches et ça, ça m’attriste car alors, ce que je ressens est assez insupportable et ça s’apparente à de l’anecdoche, vous savez, ces conversations dans lesquelles tout le monde parle mais personne n’écoute. Bah, ça ne m’empêche pas de vivre non plus.

P.S. : Mais ce dictionnaire des peines obscures, tout compte fait, c’est comme les ouvrages médicaux, il vaudrait mieux ne pas les consulter sinon, on se trouve toutes les pathologies du monde.

Dictionnary of obscur sorrows, de John Koenig

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