encore un de vidé

Les mois qui s’écoulent les uns après les autres, avec une régularité métronomique me font réaliser que nous sommes déjà à la fin du premier quadrimestre de 2021. Alors qu’hier, à peine hier, nous étions en janvier et les choses étaient quasiment normales, en tout cas, dans le premier cercle de mes proches. Un cercle qui risque de finir en peau de chagrin, bien malgré moi. Le rétrécissement de certaines vies. Un peu plus de trois mois depuis que certaines choses ont basculé. Certaines choses et certaines gens. Non, pas plusieurs, juste une personne. Peut-être deux mais pour l’autre, c’est moins flagrant. Ça reste plus diffus. Et je sais qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Que chacun fait comme il peut et non pas toujours ce qui lui plaît, plaît, plaît. De toute façon, si on pouvait toujours…

Ça ne serait pas une vie, si on pouvait, si on pouvait, si on devait toujours faire uniquement ce qui nous plaît, plaît, plaît. Et malheureusement, c’est dans l’adversité qu’on avance. Quoiqu’il en soit, ce temps qui passe à toute vitesse (pour moi) est paradoxal car justement, c’est l’inverse pour d’autres. Dont mon père. Je n’ose imaginer que ça fait déjà trois mois qu’il n’est plus présent dans notre vie même s’il est toujours là malgré tout. Ce temps qui passe occupe beaucoup mes pensées tout comme lui. Et je me dis qu’il va y en avoir d’autres. Normalement mais pas forcément. En tout cas, pas forcément des dizaines d’autres, des trimestres ou des quadrimestres. Et quid des années à venir ? Comment va-t-il les vivre ? Comment allons-nous les vivre ? Avec inquiétude. Sans sérénité ?

Les mois qui passent sont comme des verres de vin ou les coupes de champagne, ils se vident plus vite qu’on n’aurait pu le souhaiter quand on est en bonne compagnie. Imaginez un apéritif entre amis, nous sommes trois ou quatre, voire cinq et déjà, en moins d’une demi-heure, la première bouteille de champagne est liquidée. Est-ce raisonnable d’en ouvrir une autre ? Je ne sais pas pourquoi je pense à tout ça, de si bon matin. Jusqu’à cette année, c’était surtout aux changements d’ans que je me souciais le plus du temps qui passe. Là, j’ai dû vieillir un peu plus rapidement, je commence à faire des bilans au bout de trois ou quatre mois. Et parce que pour l’instant, je sais qu’il y a une sortie au tunnel mais je ne sais pas si elle sera heureuse ou pire. Voilà, je finis avril comme ça.

Comments

[mamiecat37]

LE TEMPS QUI PASSE TRES VITE , trop vite ! personnellement c'est tous les jours que j'y pense ! et c'est dés que l'on "voit" ses parents partir ou s'éloigner cérébralement que l'on ressent cet effet miroir sur nos vies !