Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C'est écrit
16 novembre 2020

trop de vieux tue les vieux

J’en ai un peu assez, finalement, d’avoir autant de vieux dans mon entourage. Tout ma vie, j’ai préféré être en contact de personnes plus âgées, de personnes plus mûres parce que je ne me suis jamais totalement senti adulte et que de se sentir protégé par des aînés, ça n’a pas de prix mais là, en avançant moi-même en âge, je me rencontre que plus ça va, plus ceux de ma famille et ceux que j’ai choisis pour être mes amis sont de plus en plus vieux voire carrément très vieux ou trop vieux.

Ça ne me convient plus vraiment. Au lieu d’avoir des parents âgés, je ne pourrais pas avoir des parents jeunes voire plus jeunes que moi ? Non, je ne veux pas avoir des enfants, mais des parents qui seraient de mon âge ou carrément d’une vingtaine d’années de moins, ça, ça m’irait parfaitement. Comme ça, je ne les verrai pas vieillir plus vite que moi et ça me rassurerait même si je sais pertinemment que ce n’est pas non plus la bonne façon de voir les choses. Je suis une autruche.

J’en ai aussi un peu marre d’avoir des amis et des copains de longue date. Je ne pourrais pas tout simplement avoir des camarades d’école ou de crèche ? Des gens avec qui jouer au papa et à la maman, à la marelle ou aux billes sans se soucier du monde qui nous environne ? Des complices pour jouer aux gendarmes et aux voleurs ou au ballon prisonnier ou aux quatre coins sans penser à ce qui nous attend, après ? Et apprendre à compter sur ses doigts et des récitations. L’insouciance, quoi !

Non, vraiment, je n’ai plus envie d’avoir principalement des possesseurs de cartes vermeil et de cartes sénior autour de moi. Non pas que je veuille les éliminer de mon cadre de vie, bien au contraire, je veux qu’ils rajeunissent tous. Je veux être le plus vieux de tous. Je veux être l’ancêtre, le patriarche, celui dont on écoute la parole quand il raconte des histoires. Je veux être le sage. Et tant pis si je sais que j’aurai du mal à l’être car je vois déjà des sourires se profiler sur certains visages.

Ceux que je ne connais pas ? Qu’ils vieillissent, eux, je m’en fous un peu, après tout, je ne peux pas prendre toute la misère et toute la vieillesse du monde sur mes frêles épaules. Quant aux autres, celles et ceux que j’aime ? S’il leur plaît, toutes et tous, faites-moi le plaisir de ne pas vieillir aussi vite. Laissez-moi vous rattraper et restez tels que vous étiez, près de moi, ne changez rien et sachez que de vous savoir là, tels quels, ça me rassure et je vous promets que tous ensemble, nous serons bien.

Publicité
Publicité
Commentaires
C'est écrit
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 199 356
Archives
C'est écrit
Publicité