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27 avril 2020

multifonctions (billet contaminé au Covid 19)

Je me savais un peu hyperactif et capable de faire jusqu’à trois choses en même temps (cuisiner, regarder la télé qui n’est pas dans la même pièce et répondre au téléphone ou tenir une discussion avec le président) mais je ne me connaissais pas autant de talents que je découvre au fur et à mesure du confinement. J’en ai tellement que je pense être l’incarnation humaine du couteau suisse. Et pas un modèle de base, non, un modèle multifonctions, justement. Et même avec des tâches insoupçonnées, jusque dans mes rêves voire mes fantasmes les plus fous. Quand je vous le dis, il faut me croire. Je n’aurais jamais imaginé un seul instant faire certaines choses dans ma vie, vraiment.

Tiens, par exemple, si j’ai déjà vécu dans des maisons avec un jardin, petit ou grand, si j’ai déjà débroussaillé des haies à l’aide d’un appareil électrique ou d’une simple cisaille, si j’ai déjà planté et géré une rocaille, si j’ai déjà désherbé, cultivé, récolté et tout le tintouin, jamais je n’avais encore élagué un prunier. Ni aucun autre arbre. Et en plus, pas avec un outil moderne, non, avec une perche sécateur-élagueuse, oui, oui, une perche sécateur-élagueuse. C’est dingue, non ? Eh bien, c’est ce que j’ai fait l’autre jour chez le patron. Et couper des branches moribondes de bananier aussi. Qui l’aurait jamais cru, hein, que moi je puisse faire ça dans mon pays natal tempéré : la France ?

Et toiletter Kali avec des ciseaux à poils de chiens ? Hein ? Qui aurait pu imaginer que j’aurais pu me reconvertir dans la coupe de pelage canin ? Bon d’accord, on se connaît bien avec Kali mais jamais je n’aurais osé moi-même le tenter si nous n’avions pas été confinés, surtout le toiletteur chez qui nous avions un rendez-vous qui a naturellement été annulé… Et attendez, ce n’est pas fini, si je peux toiletter un chien, je peux toiletter un président, non ? Mon président, je précise. Eh bien, là, ça y est, hier après-midi, je lui ai coupé les cheveux. Et ce n’est pas si mal que ça. Pas académique mais pas si mal que ça. Il n’y a pas de trou, c’est déjà ça. Au moins, on ne croira pas qu’il est en chimiothérapie.

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