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8 octobre 2016

tueur en série

Encore ce matin, au bureau, j’étais encore moins d’humeur que d’habitude, avec ma migraine naissante et je ne me suis pas privé de me venger sur elle. Elle n’avait qu’à pas être là à cet instant précis. Au mauvais endroit et au mauvais moment. Il y en a pour qui ça n’est vraiment pas de chance. D’autres traversent la vie sans catastrophe majeure et certains (peut-on les appeler les élu(s) ?) se voient perdre leur vie en pleine force de l’âge. Non pas d’une grave et longue maladie, non pas d’un accident de la route et encore moins d’un arrêt cardiaque. Bien que… bien que, au moment où je m’y mets, j’aide considérablement leur cœur à s’arrêter. Je suis là pour ça. C’est comme une croisade personnelle. Ceux que je considère comme inutiles, je les élimine.

Je suis comme ça, moi. Quand je suis fatigué, quand j’ai mal à la tête, quand je n’ai pas envie, pas envie d’être gentil, il faut que je tue. Au début, je pensais que ça allait m’aider à franchir mes passes difficiles mais là, je sais bien au fond de moi qu’il n’en est rien. Ça ne me soulage jamais. Du moins, ça ne soulage pas mes maux ou mes mal-être. Ça ne peut éventuellement que calmer mes énervements. Me remettre les nerfs à la place qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Et ce matin, justement, après l’avoir tuée, je peux vous certifier que je n’allais pas mieux. Physiquement parlant. Et même moralement. Et heureusement que je suis resté seul assez rapidement. Sinon, j’aurais été capable de recommencer. Je le sais bien. Je ne le sais que trop bien.

Peut-être que je suis un grand malade. Mais une chose est sûre, je ne regrette rien. Non, je ne regrette rien. Je suis habitué à tuer. Toute ma vie, j’ai tué. J’ai tué parce que ça me faisait plaisir de le faire. Et tant pis si, avec la routine, le plaisir s’émousse pour laisser la place à un acte mécanique. Systématique. Je suis comme ça, moi, on n’y pourra désormais plus rien. Plus maintenant. Si je pense à l’éventuelle famille de mes victimes ? Jamais. Je m’en contrefiche à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. De toute façon, quand j’ai choisi une cible, je ne l’aime pas et je n’aime pas non plus les siens. Jamais. Je n’ai jamais aimé les mouches. Et encore moins les moucherons. Et quand j’ai l’occasion d’en tuer, j’en tue. Je suis le roi de la tapette. 

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